12 février 2016

Micro-trottoir

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La Rousse s'aime, hâte ou vend ?


La foule se presse, nombreuse, au procès d’une vieille dame de quelques siècles, nommée Laure Tograff, qui a décidé de se rafraichir, défendue farouchement par les uns et conspuée par les autres. Elle n’en est pourtant pas à son premier lifting, puisqu’à quatre reprises depuis sa naissance en mille-six-cent-quatre-vingt-quatorze, elle a subi des dépoussiérages en règles. Qui se souvient encore qu’il y a un peu plus de cent ans, par exemple, on écrivait un poëte, un anévrysme ou une diphthongue ?
 Notre envoyée spéciale Célestine Troussecotte a interrogé les gens à la sortie du Tribunal.



***


☆Mme Sari Golpa, présidente du club des bescherelosaures en colère. 
Mais où va-t-on, je vous le demande, si l’on se permet de confondre un cuissot et un cuisseau ? C’est l’honneur de la France qui est en jeu, madame ! Toute une échelle de valeurs qui s'écroule !

☆Jean Nairien Abatre, collégien
Ben koi ? jeu man care l’ognon de Laure Tograff, mwa.

Célestine T
Ah, bonne nouvelle, vous avez au moins le mot « ognon » de juste !

☆Richard Bonplan, éditeur. 
Cette réforme va me permettre de relancer mon entreprise d’édition de manuels scolaires, et de sursoir au dépot de bilan. C’est un très bon évènement  pour l’économie. Je suis très content.

☆Mlle Lagardémichar, enseignante de longue date. 
C’est affreux et humiliant ! Il va me falloir réfléchir avant d’écrire, comme mes élèves, mais on ne me fera plus changer à mon âge ! Déjà que ces petits galapiats amoncèlent les erreurs, si on leur change les règles en cours de route, je suis au cinq-cent-trente-huitième dessous, et je jète l’éponge !

Célestine T
C’est vrai que pour ce que les gens en font, on se demande si ce n’est pas un vieux combat perdu d’avance…

☆Albert Grandegueule, syndicaliste. 
C’est çaaaa ! Et pendant qu’on discute sur les trémas et les circonflexes, le patronat et le gouvernement s’engraissent sur le dos des travailleurs et nous mijotent une énième loi d’austérité contre le portemonnaie ! Je vous en ficherai, moi, de Laure Tograff ! Comme si y avait pas aut’chose de plus grave à réformer avant !

☆Alex Trémist, radical
Moi je trouve qu’on n’est pas allé assez loin, y a encore des exceptions, je vous aurais viré tout ça, moi. Plus de circonflexes du tout, sur aucune lettre. C’est vrai quoi. Pourquoi on s’embarrasse ? Faut être mur du ciboulot pour confondre un fruit mur et on va au mur ! con la suprime caréman, sa nanpèchera pas de se komprendr !

Célestine T
C’est vrai que l’on ne fait pas tant de manières avec les autres homonymes…Personne, à part quelques poètes suicidaires, n’a jamais confondu les vers de terre et les vers de poésie…

☆M.Théo Rème, prof de math. 
Mais dites-moi, Laure Tograff, là, c’est quand même bien une sacrée tordue, non ?
Regardez voir un peu : Homme / homicide… Souffler / boursoufler…Résonner / résonance… C’est d’une logique de coupeur de cheveux !

☆Célestine T. 
C'est pas faux !

☆Mlle Marie-Adelaïde Mérimée, petite fille d’icelui…
Snif, j’ai fait la dictée de mon bisaïeul, certaines tournures sont devenues ambigües, cout de l’opération : treize fautes…Pauvre Prosper…je me suis laissé dire qu’il s’était retourné dans sa tombe…je chancèle !

Célestine T. 
Vous voulez vous assoir entretemps ?

☆Bernard Pis d'Veau, inventeur de dictées. 
Adieu les coffres-forts, les tirebouchons, les boivent-sans-soifs, les sots-l’y-laissent et les pèse-lettres… je suis bizut, fichu, perclus, déçu ! Adieu les pièges délicieux et les substantifs obsolètes dont j’agrémentais mes fabuleuse dictées. Quel contretemps !

☆Hellena Ïve, candide de service. 
Beaucoup de bruit pour rien, non ?
 Il parait que ça ne concerne que deux-mille mots sur cinquante-neuf-mille, pas de quoi se gâcher le weekend…Et puis un peu de changement, ça ne fait pas de mal, non ?

Célestine T. 
Eh bien, voilà, mesdames messieurs, les avis sont partagés et moi aussi. Devant les grands enjeux mondiaux du XXI° siècle, je crois que ce débat a quelque chose d'un peu...indécent. L'orthographe, que je défends pourtant depuis longtemps avec véhémence, de par mon métier, mais aussi par souci d'égalité entre les citoyens,  comporte des inanités, des anomalies et des prises de tête qu'il faut faire gicler. 
Si ça se trouve, un jour on en arrivera à préférer que les hommes écrivent « je t’ème » en faisant une erreur orthographique, que « je te hais » en respectant les règles de la syntaxe.


En attendant, Ce petit site très bien fait  permet de s'y retrouver. A vous les studios !


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Edit. de 16:00
Pour ceux et celles qui veulent aller plus loin: le texte intégral des modifications

Edit. de samedi 13, 00:04
Académie ? Pas Académie ? Manoeuvre politique ? Coup médiatique ? Entente commerciale des éditeurs ? J'ai tout lu et tout entendu sur cette réforme, sur le rôle de l'Académie, les tolérances qu'elle préconise, les enjeux et les polémiques qu'elle suscite...
Du coup, mon billet se vide un peu de sa substance, car tout cela m'a un peu déstabilisée. J'étais prête à accepter les décisions des académiciens, mais pas les délires de ministres en mal de buzz.
Je continuerai à écrire comme je l'ai toujours fait un nénuphar et un oignon, et à lire Baudelaire.
Tant qu'on ne m'obligera pas à faire autrement...


¸¸.•*¨*• ☆

167 commentaires:

  1. Bon, d'un autre côté il faut comprendre les grabataires de l'ane cadémie, comment peuvent-ils s'y retrouver dans toutes les exceptions orthographiques eux qui, pour une bonne moitié, ne savent même plus comment ils s'appellent.
    Tant qu'à faire, ils feraient mieux de remplacer le français par l'Espéranto. C'est encore plus simplissime que le rital.

    Mais bon,pour moi, ils font ce qu'il veulent (ou peuvent) du moment qu'ils ne touchent pas à orthographe de mon pseudo...
    Ti bacio

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    1. Toucher à l'orthographe de ton pseudo, il n'y a que moi qui ai osé...et je ne me suis pas pris de coup de bâton ^^
      Tu es dur pour ces pauvres immortels, quand même !
      J'avais écrit un texte, une fois, qui en faisait de grands enfants espiègles...

      « Messieurs, messieurs ! Cessez donc ces galimatias. L'heure est grave, voyons ! Regardez notre grille de travail : prétendriez-vous avoir de l'avance dans le programme pour vous autoriser à gambader de la sorte ? Il nous reste du pain sur la planche ! »

      Un barbichu en habit vert tente de ramener à la raison quarante académiciens plus enclins aujourd'hui aux galipettes verbales qu'au sérieux coutumier de leur fonction.
      Il règne dans l'hémicycle un joyeux bazar, et tous ces honorables vieillards crissent comme des grillons en plein mois d'août ou glougloutent comme des gallinacées. On entend gémir les sièges en vieux cuir , les ors semblent ternis : qu'est devenue la gloire fastueuse du lieu? une gloriole, tout au plus.
      -Messieurs, au galop, je le répète, nous devons encore entériner les mots « Garamond » et « gambit », décider si nous gardons ou non l'obsolète « giraumon »et statuer sur le genre du mot « girofle ».
      -Pff ! Ridicule, « girofle » doit rester masculin.
      -Grotesque, au contraire, personne ne l'utilise plus qu'au féminin!
      -Vous confondez avec « giroflée » sans doute !
      -Monsieur, vous allez prendre mon godillot quelque part !
      -Je ne vous permets pas, espèce de vieille gargouille !
      L'ambiance se givre : dans cinq minutes, si on les laisse faire, ils vont se traiter de glands...
      Seul , dans son coin, planqué comme qui dirait sur une voie de garage, un académicien au gabarit de rugbyman dévore un énorme sandwich d'un air gourmand. Il a un creux.
      Il ne participe pas à la gabegie générale.

      Il faut dire qu'il est le seul à n'avoir pas touché aux champignons ce midi...

      Buona notte
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Tu ne prenais pas grand risque en scindant Blutchiamo comme tu l'as fait... Blutchy amo était une trouvaille que je n'osais espérer....
      Pour les non-initiés à la langue d'Eco, Dante, Paolo Conte et Fellini, ce "j'aime Blutchy" n'est pas fait pour soigner mes chevilles...

      Pour les bicorneux, je te concède un 40% d'Alzheimer, mais c'est bien pour t'être agréable... Ceci dit, tu n'es pas très tendre non plus avec le 4e âge...
      Mais il semble qu'il y a pire avec l'académie de médecine. En son temps, j'avais calculé que la moyenne d'âge y était supérieure à 85 ans, avec, dans le tas, 3 ou 4 centenaires. Et comme ils font référence en matière de médication autorisée, ça laisse peu d'espoir pour les thérapies nouvelles...

      Si c'est bien vrai que les vieillards retombent en enfance,
      je ne sais pas comment je dois prendre mon avenir....

      Baci Ragazza

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    3. Si tu as remarqué, c'était un texte où on avait des "G" à encaisser !
      Blutchy Amo, oui, je trouvais que ça sonnait bien, mais voilà, on va toujours vers la réduction, cinématoscope, cinéma, ciné ... cin ?
      Je m'arrêterai avant de t'appeler Blu...
      Prends ton avenir comme tu as pris toute ta vie. Si tu as gardé ton âme d'enfant ça devrait bien se passer...
      baci
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  2. Madame Celestine

    Je suis un extrémiste réactionnaire qui pense qu'un élé(f)ant qui a perdu son ph est sans defense et sans défenses. Et qui trouve dans les chaussetrape, ou chausse-trapes, ou chaussetrappes, ou chausse-trappes, ou pièges, quoi, beaucoup de beauté et d'émotion.
    Ce faisant, chère Madame Celestine, s'il m'arrivait de recevoir de vous une missive où la conclusion serait "Tu sé,je t'ème" je serais prêt à reconsidérer ma position.

    Signé un admirateur de votre prose, qui tient à conserver la nonne Irma.

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    1. La nonne Irma, j'adore !
      Je suis heureuse quand même de voir que tu serais prêt à lâcher du lest, au cas où...tu n'es donc pas tout à fait réactionnaire.
      Parce que tu sé bien ke je t'ème, en fait.
      Kisses and attb
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  3. Déjà que j'ai un mal fou à avoir un opinion clair et précis sur l'accueil des "réfugiés" dans notre beau pays...

    Bleck

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    1. Peut-être parce que tu es quelqu'un de mesuré...Et ça, c'est une grande qualité pour moi.
      Rien n'est jamais tout noir ni tout blanc.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  4. Moi, je suis Belge, la révolution française, je m'assieds et même je m'asseois dessus. Le français est ma langue, est-ce que je réforme l'occitan ? Merdre !

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    1. Ooooh ...alors ça c'est petit ! ;-))
      ...et puis d'abord, maintenant, il faudra écrire "je m'assois".
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Ainsi qu'il sied sans doute ?
      Et bien sûr (ou sur) on s'assoira sur son sant plutôt que sur son séant, je suppute, car il faut pousser les choses jusqu'au bout (si j'ose dire)...

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    3. Là, tu es un peu de mauvaise foi, si je puis me permettre, parce que "sant" tu changes la prononciation, ce qui n'est pas le cas entre assoir et asseoir. Sinon, tu peux aussi être sur le cul, il n'y aura pas d'ambigüité...
      Je l'ai toujours dit: les Espagnols se compliquent moins la vie, ils n'ont pas de lettres muettes !
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    4. Mauvaise foi ? Qu'est-ce que la prononciation et les Espagnols viennent faire là-dedans ? Je parle de dérivation : séant dérive du participe présent de seoir, si on enlève le e de l'infinitif, pourquoi le maintenir au participe présent ?
      De toute manière, t'inquiète, je disais ça pour rire, chez nous, les circulaires ministérielles enjoignant aux profs d'enseigner prioritairement la nouvelle orthographe remontent à 2008. Et comme toujours chez nous, les circulaires ministérielles ... on s'assied dessus! L'orthographe qu'elle soit ancienne ou nouvelle est résolument ignorée par les élèves qui la trouvent sans doute sans "fondement" et préfèrent pousser le phonétisme dans ses derniers retranchements : le langage sms, l'important c'est de se comprendre, non ?

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    5. si on enlève le e de l'infinitif, pourquoi le maintenir au participe présent ?
      Justement, par logique phonétique.
      Pourquoi avoir mis un H à huître alors qu'il n'y en a pas à ostréicole ?
      C'est un H que l'on avait rajouté artificiellement pour éviter de confondre uitre et vitre (car à une époque le U et le V se confondaient en une seule lettre)
      Il y a comme ça plein de choses assez anarchiques dans la langue française...
      Cela dit, t'inquiète je savais bien que tu disais ça pour rire.
      Et j'ai regretté le mot "mauvaise foi" aussitôt cliqué sur "publier"
      Bises boss
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    6. Si tu passes un petit mot à ton ostréiculteur pour lui commander 2 douzaines d'uitres, ça m'étonnerait qu'il te livre des carreaux...
      Pour ce qui est de la confusion des lettres U et V, à part sur les stèles, à l'Etat civil et quelques coteries latinisantes, il faut remonter loin pour les trouver confondues dans le langage courant...
      Baci

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    7. Mais ça remonte à loin, le coup du H...(1538)
      Toutes les explications de ce H faussement étymologique, ICI
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  5. tout ça date déjà de 1976, je me demande pourquoi ça énerve tant de gens aujourd'hui ;-)

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    1. Petite rectification: la réforme entérinée par l'académie est celle de 1990.
      Alors pourquoi les gens s'énervent aujourd'hui ? Parce qu'après une période de probation de 26 ans, la réforme entre en vigueur dans les manuels scolaires...
      Et là, ça remue !
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Rectification bis: la réforme date bien de 90, mais apparemment elle n'a pas été entérinée par l'Académie française, c'est sans doute pourquoi les gens râlent si fort, et du coup je les comprends.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  6. Que d'imbécillités dans cette langue française, il faudrait être un imbécile pour ne surseoir davantage à une réforme un dix pan sable !

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    1. Il est vrai que ces pièges-là datent de l'époque où les moines copistes étaient payés à la lettre...Ils avaient donc tout intérêt à rajouter des doubles consonnes un peu partout...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  7. La complexité de l'orthographe fait parti du charme de la langue française...Bon mais moi j'voulais juste dire combien je trouve magnifique tes dessins de bannière.... Voila!

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    1. Merci Manou.
      Ta remarque me touche beaucoup.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  8. J’en perds mon latin ! déjà que les anglophones nous ratatinent notre vocabulaire depuis belle lurette devenant une peau de chagrin, je me demande si c’est une bonne idée de remettre en cause ce qui déjà a mis du temps à s’incruster dans notre mémoire. Le combat n’est pas loyal entre gens des différentes générations: il y’en a ( les smartphonistes, pas tous, peut être !), qui ne se sont pas cassés le ciboulot pour écrire même le plus simple des mots, s’ils ne les ont pas déjà remplacés par ceux english. Quant aux accents circonflexes, il y’a longtemps qu’ils ont mis chapeau bas. Donc pour eux la question ne se pose pas pour retirer quoique ce soit ni en ajouter d’ailleurs, l’english y veille.
    D’autres ceux qui sont nés avant smarthphone, qui respectaient les accents circonflexes, et écrivaient simplement les mots simples et même les plus difficiles, dictés par les immortels , vont avoir à revoir leur mémoire pour les accents circonflexes et autres tirets .En attendant de veiller à se remettre à niveau et d’éviter que leur péniche ne prenne eau de toute part avec les mots english, et autres jargons importés, ils vont devoir retirer les bouquins qu’ils avaient amoncelés dans leur biblio en chêne massif et voir s’ils peuvent servir à faire du feu pour réchauffer leurs vieux os.

    Quant à moi, commun des immortels, pardon des mortels, j’aimerais savoir où en est la loi Toubon, comme son l’article 3 par exemple :
    « Toute inscription ou annonce apposée ou faite sur la voie publique, dans un lieu ouvert au public ou dans un moyen de transport en commun et destinée à l'information du public doit être formulée en langue française. »
    C’est bien beau de fixer des normes et des règles, c’est leur usage qui demande du temps. Quand on sait que le langage subit constamment des changements et de mode, je me demande si ces nouvelles normes ne vont pas être balayées dans pas loin de temps.
    Ce n’est pas Toubon, tout ça !

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    1. "Ils vont devoir retirer les bouquins qu’ils avaient amoncelés dans leur biblio en chêne massif et voir s’ils peuvent servir à faire du feu pour réchauffer leurs vieux os.
      A-t-on retiré les livres en vieux François, sous prétexte de la réforme de 1835 ? N'oublions pas qu'avant cette date, on écrivait:
      " je connois le françois & les savans, les dens de mes parens, &c."
      Plus tard, en 1878, on a encore toiletté la dame.
      Eh bien, je vais te dire, ça ne me choque pas : le français n'a pas toujours eu la forme qu'on lui connait actuellement.
      Après les différentes réformes que je t'ai mises en lien, (et dont la lecture est très intéressante, pour se documenter sur le sujet, et éviter une réaction épidermique à l'emporte-pièce, sans savoir) il est plutôt rassurant de savoir qu'on n'est jamais revenu en arrière, même si ça a fait grincer quelques dents à l'époque, comme maintenant, de ne plus écrire poëte, mais poète.
      En revanche, je suis d'accord de préférer utiliser un mot français à un mot anglais, quoique, là encore, il faille être mesuré: beaucoup de mots anglais ont été empruntés au français à une époque: riding-coat = redingote...Et mon vieux rêve que tout le monde parle la même langue reste tapi quelque part dans le profond de mes utopies humanistes trop en avance...
      Le plus important, c'est d'apprendre aux jeunes générations à lire le français dans toutes ses époques, et dans tous les niveaux de langue. Lire Molière, ou Corneille, ou Balzac, est un régal si on a appris à le faire. Et malheureusement, c'est par là que pèchent les programmes de l'Education Nationale...

      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Je rejoins ton analyse, ma réaction n'était pas vraiment mesurée, j'aime à extrapoler mes idées pour justement arriver à la bonne mesure, c'est la tienne et je la partage. Pour ta dernière phrase, malheureusement ou heureusement? c'est par là que pèchent...!

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    3. Je confirme: malheureusement. Les classiques ne sont plus au programme du collège, ou alors très sporadiquement. Et c'est bien dommage.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  9. Dès qu'il s'agit de changer quelque chose à quoi que ce soit il y a affrontement d'opinions entre les partisans de l'orthodoxie immuable et ceux du changements, plus ou moins radicaux dans les deux camps. L'orthographe n'y déroge pas…

    Comme toi je suis mitigé devant les changements proposés. Certains tombent sous le sens (p. ex. règlementation) ; d'autres, quoique logiques, sont perturbants (ognon, nénufar). Et puis il reste le cortège de tous les "illogiques" qui demeurent, tels que ceux que tu soulignes (homme/homicide).

    Pourtant, quand on lit le texte de référence, tous les changements proposés sont bien argumentés :

    Personnellement, sur le principe, je serais prêt à adopter la nouvelle orthographe. Ce qui me chiffonne c'est que j'aurais parfois l'impression de faire des fautes… Mais le pire c'est que je redouterais que ceux qui me lisent considèrent que j'en fais ! Or le respect de l'orthographe est pour moi tout autant signe de politesse que de respect de règles communes. D'ailleurs n'est-ce pas le sens même du mot "orthographe" ?


    Merci pour la réflexion sur ce thème, qui me dispense de l'avoir sur mon propre blog ;)

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    1. J'adore ta dernière phrase ! Tu dis ça comme si nous avions les mêmes lecteurs...mais tu vas ainsi priver tes lectrices adorées de tes lumières sur le sujet, et je trouve ça fort dommage.
      Mais bon, comme dirait l'autre, je dis ça, je ne dis rien...

      Je te remercie pour le document joint, qui est effectivement précieux en ce sens qu'il donne la liste exhaustive des mots touchés, et pas seulement des exemples.

      Après, essayer de comprendre pourquoi la querelle des anciens et des modernes se réactive à chaque changement...Ça me fait penser au passage à l'heure d'été.

      Le plus important, est de se demander POURQUOI on sort la mise en application de la réforme justement maintenant. C'est surtout là-dessus qu'il nous faut être vigilants, à mon humble avis.

      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Pourquoi maintenant? Parce que ça fait oublier le vote prochain de lois liberticides.... CQFD
      Rappelle toi:
      Lorsqu'un politicien montre la lune du doigt,
      l'imbécile regarde le doigt,
      le naïf regarde la Lune
      et le sage regarde ce qu'il manigance derrière son dos.
      A chaque polémique orchestrée, il faut visiter les coulisses, c'est là que les choses importantes se passent.
      Molto baci

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    3. La question du POURQUOI la mise en place d'une réforme est intéressante, mais manifestement ce n'est pas sous cet angle qu'elle a été abordée depuis une semaine : on a plutôt vu moult réactions épidermiques, pas toujours bien informées, voire tendant à la désinformation (« on va supprimer l'accent circonflexe ! »).

      Poser la question du " pourquoi MAINTENANT ? " c'est aller dans une autre direction en introduisant un biais. Ce dernier, pas inintéressant non plus, présente toutefois l'inconvénient d'orienter la réponse en laissant sous-entendre une intention cachée, pour ne pas dire sournoise. Quoique cette hypothèse ne soit pas à exclure, j'avoue qu'il n'est pas dans ma nature d'avoir une approche suspicieuse. C'est pourquoi je répondrais volontiers "et pourquoi pas maintenant ?"

      Cela dit la différence de nos approches m'interroge ;)

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    4. Disons que 50 ans de cohabitation (forcée) avec la classe politique ont sérieusement mis à mal ma candeur naturelle.
      Faut dire aussi qu'à chaque fois que je vais regarder sous le tapis, la situation n'est pas nette...
      La polémique actuelle sur la façon d'orthographier le verbe "couillonner" ne doit pas masquer le fait que Flamby et le nazillon de Matignon sont à la retape pour trouver assez de dépités pour voter la réforme de la constitution qui permettrait de pérenniser l'état d'urgence et le muselage de la dissidence.
      (Avec 12 voix d'avance à l'Assemblée, il sont loin des 60% requis) Alors, sur ce problème, la discrétion est leur meilleur atout.
      Ils n'en ont rien à faire du terrorisme, c'est même leur fond de commerce (autant pour Sarko que le FN d'ailleurs) pour interdire toutes contestations, manifestations, revendications et grèves. Et puis, le peuple adore avoir un ennemi bien cadré.
      Il fut un temps où les boches avaient les pieds fourchus, les Juifs, les Francs-Maçons, les anarchistes, les cocos ont aussi eu leur heure de gloire luciférienne. Maintenant, on leur donne les musulmans en pâture pendant que la Phynance vide les caisses du pays et les porte-monnaies des citoyens...
      Mais regarde par toi-même ce qui se passe en catimini derrière des polémiques plus ou moins stériles...
      Bien à toi

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    5. @Pierre

      Oui, tu as raison, la différence de nos approches m'interroge : je me trouve résolument de plus en plus pessimiste sur la classe politique, je suis désolée, je ne parviens plus à leur faire confiance. Je sais que je ne devrais pas mais il y a tellement eu d'exemples de lois votées en catimini au mois de juillet, ou d'écrans de fumée destinés à masquer des prises de décisions autrement plus importantes que le sujet occupant tout le monde...
      J'en suis d'autant plus convaincue maintenant que je viens d'apprendre que l'Académie Française n'était pas à l'origine de la fameuse réforme.

      Mais je regrette de ne plus avoir, sur ce plan-là, ta fraîcheur et ton optimisme.
      Bises perturbées
      ¸¸.•*¨*• ☆



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    6. @ Blutch

      Je pense que la principale différence de perception qu'il peut y avoir entre nous provient du fait que, définitivement, je ne parviens pas à catégoriser : pour moi le terme "la classe politique" n'a pas plus de sens que "les médecins", "les musulmans", "les femmes" (ou "les juifs", "les francs-maçons", etc)… Je ne me résous pas à généraliser le comportement d'un seul, ni de plusieurs, ni même d'une majorité, à l'ensemble d'un groupe. Si je n'ignore pas tout ce que diverses motivations plus ou moins avouables peuvent entraîner comme compromissions et bassesses, je persiste à croire que la plupart (proportion audacieusement subjective) de ceux qui s'engagent dans l'action politique le font pour des idées (qu'elles soient "bonnes" est un autre sujet…). Je préfère avoir cette candeur plutôt qu'être désabusé, mais c'est un choix qui m'est tout à fait personnel :)

      Pour ce qui est d'une supposée diversion visant à détourner l'attention, non seulement je ne crois pas à la manoeuvre, mais en plus je ne crois pas en son efficacité : les polémiques sur la supposée "réforme de l'orthographe" n'empêchent pas à celles de l'hypothétique réforme de la constitution de se poursuivre.

      @ Célestine

      Pas plus que toi je ne fais confiance à la classe politique. Non pas pour ce qu'elle est mais parce qu'elle est simplement composée d'humains faillibles face à une réalité qui ne correspond que partiellement à ce qu'ils voudraient qu'elle soit. Autant j'aimerais que les "élites" aient une meilleure connaissance du quotidien de "la base", autant que crois que chaque citoyen devrait tenter de s'imaginer en position d'arbitre entre des idées et des intérêts totalement opposés.

      Effectivement l'académie n'était pas à l'origine de ladite "réforme" qui, en tant que telle n'existe pas. Tout au plus a t-elle émis des recommandations, que l'éducation nationale encourage à suivre depuis plusieurs années. D'autres infos ici

      Bonne soirée à vous deux :)

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    7. @ Pierre
      Il faut voir deux catégories de politiciens.
      C'est vrai que la plupart de ceux qui s'occupent des affaires de la cité sont des gens désintéressés, qui paient de leur personne et souvent même de leurs deniers leurs engagements. On les retrouve principalement dans les mairies des petites communes.
      Quelques exceptions toutes fois: Chevènement, Mélenchon et quelques autres. Et puis il y a la deuxième catégorie, ceux qui ont été formatés pour le pouvoir, les carriéristes qui n'ont jamais fait autre chose de leur vie que de rechercher le pouvoir. Ils ne sont que quelques centaines dans tout le pays, mais ils occupent tous les postes de décision.
      Ce sont tous des "Je veux que...." qui est le premier concept antidémocratique qui puisse exister.
      Comme j'aimerais pouvoir entendre parfois: "Mes électeurs me demandent de...." mais c'est pas demain la veille :-(

      Citation de Christine de Suède ; Maximes et pensées (1682)
      "Tout homme qui a le pouvoir entre les mains s'en sert tôt ou tard, et finit par en abuser."
      Citation de Nicolas Machiavel: 1469-1527
      "Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument."
      Or en France, on est dans ces deux cas de figure.
      Triste constat, je te l'accorde, mais qu'il est nécessaire de voir en face.
      Bien à toi

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    8. Merci, Pierre pour ces précisions qui clarifient un débat dans lequel je m'englue et m'embrume d'heure en heure...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    9. @Blutchy

      On a déjà eu ce débat plusieurs fois, et je crois que Pierre a bien compris (sans vouloir présumer) que les "politocards" ne sont pas l'ensemble de la classe politique...
      baci caro
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  10. C'est avec humour et intérêt que j'ai lu attentivement ce billet !! :)
    Tu m'as surpris avec certaines de tes prises de position, je te pensais plus intégriste que ça! Tout est dans le "pourtant" (L'orthographe, que je défends pourtant ...comporte des inanités, des anomalies et des prises de tête qu'il faut faire gicler.)
    C'est ça oui, faisons gicler une bonne fois pour toutes, mille sabords ;)
    La position "d'Alex" me parait la plus réaliste face à l’irréversible -incontrôlé- qui est en train de se produire. Et ces modifications, datant de 1990, vont seulement se mettre en place cette année? Je ne décolère pas !! Y'a offense, comme dirait Bleck !
    Du reste ce saupoudrage de "simplifications" ne fait que compliquer un peu plus l'usine à gaz ... C'est bien français ça, comme politique: la réformette qui ne règle rien!
    Enfin, les becherelosaures commencent à se battre entre eux, c'est bon signe; le début de la fin, j'espère!

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    1. Moi c'est ton commentaire que j'ai lu avec beaucoup d'intérêt.
      Je vais essayer de te répondre point par point.
      D'abord, tu me connais mal si tu penses que je puisse être intégriste dans quoi que ce soit. Je hais ce mot, j'irai même jusqu'à dire qu' il me met la nausée. Tu me connais un peu, non, depuis le temps que je chante les vertus du juste milieu, de la mesure, et ça n'a rien de mièvre ou de tiède : c'est plutôt de l'ouverture d'esprit.
      Ensuite, ce n'est pas parce que je défends l'orthographe que je défends l'immobilisme de l'orthographe. Je suis pour une orthographe, parce que c'est une façon de pratiquer l'égalité entre citoyen, tout le monde sait que des fautes d'orthographe te classent socialement automatiquement. Je constate d'ailleurs, ayant passé ton com au crible de mon oeil exercé par des années de corrections au soir à la chandelle, que tu as une orthographe parfaite: pas le moindre petit bout d'un semblant de début de faute.Bizarre, pour quelqu'un qui veut tout faire gicler ;-)
      Je suis d'accord avec toi, que la réforme aurait pu être plus ambitieuse et supprimer d'un coup toutes les anomalies. Parce que je ne suis pas une bescherellosaure, loin s'en faut. je ne suis pas une nostalgique des pièges orthographiques, des dictées de connaisseurs qui se réunissent dans des cercles privés pour se flageller à coups d'exceptions et de règles tordues. J'aurais tellement voulu aider mes élèves, si tu savais, j'aurais tellement aimé les voir tous réussir, leur donner toutes les chances, et que ce soit plus simple à enseigner comme à apprendre. C'est pourquoi tout ce qui va dans le sens d'une simplification m'enchante.
      Cela n'empêchera jamais un bon professeur de lettres de montrer à ses élèves que bien sûr, de nos jours l'on n'écrit plus comme Villon ou Ronsard, ou Montaigne, mais que Molière n'écrivait déjà plus tout à fait comme ces derniers, que Hugo et Zola n'écrivaient pas non pus comme Molière, et que Camus et Sartre n'écrivaient pas comme Hugo, etc...La langue évolue, de toutes façons.
      Tout évolue. Moi je trouve, qu'il n'y a pas lieu de se mettre en colère. Mais juste de veiller à ce que notre belle langue ne s'appauvrisse pas. Et la richesse de la langue, ce n'est pas l'orthographe qui la lui donne : on peut écrire un texte parfaitement bien orthographié, mais d'une platitude navrante.
      Ce qui fait la richesse de la langue, c'est le vocabulaire, les expressions, les synonymes. Connaître des mots de tous les siècles, savoir lire La Fontaine, Balzac, Duras mais aussi Claude François et même Booba. Parce que c'est tout ça, le français.
      Voilà, voilà...
      Oups ! Désolée, j'ai pas su faire plus court...
      Bises chaudes
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Pardon d'avoir douté de ton ouverture d'esprit, chère Célestine !! :))
      Je viens de parcourir les derniers comm' et je reste interdit ! Comment, tout ça pour ça?? En ces temps troublés où les points de repère politico-socio-culturels disparaissent dans le brouillard comme un bus londonien sur Tower bridge un soir d'automne, c'était bien la peine d'en ajouter!! :(
      Je suis absolument d'accord sur la richesse de la langue et le plaisir qu'on peut en retirer (oui, moi-même parfois, je peux rire à tous ces princes des mots tordus...) ce qui m'agace c'est l'invraisemblable capharnaüm anarchique (pléonasme?) des règles et exceptions...Faire le ménage n’empêcherait pas la spiritualité !
      Pour ce qui est de mon orthographe, elle n'est pas si fameuse que ça mais le correcteur informatique est mon ami...

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    3. Le correcteur a bon dos, mais ta modestie t'honore. Il ne connaît pas les subtilités des accords de participes...
      Cela dit, le débat est passionné, sans doute parce que l'on touche à des choses beaucoup plus profondes qu'il n'y paraît, quand on touche aux fondements d'une langue.
      Le nénuphar que j'avais sur la poitrine s'est résorbé ce matin.
      Et le ciel est moins brouillé.
      J'aime beaucoup ta métaphore londonienne. Serais-tu poète à tes heures ? ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  11. Ne faisons pas du français une langue morte. Acceptons qu'elle évolue ! Bon , mais c'était bien avant quand même. Je suis un ancien latiniste !!

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    1. Je suis une latiniste de formation, et de coeur, j'aime les mots, les comprendre, les utiliser, connaitre leur histoire, mais je ne dirai jamais de l'orthographe que c'était mieux avant, en m'asseyant sur un banc d'un air désolé. L'orthographe compliquée a été longtemps une façon de réduire, de maintenir le peuple dans l'ignorance. Un truc d'élite, comme le latin à l'église ou les classes prépa de nos jours.
      Moi je suis pour l'émancipation des peuples. Mon livre de chevet ce serait plutôt Condorcet.
      J'ai toujours refusé de brosser mes élèves dans le sens du poil, en ne leur donnant à manger que ce qu'ils connaissent. L'exigence, c'est les faire accéder aux grandes oeuvres du répertoire. Et leur former le cerveau à penser.

      ¸¸.•*¨*• ☆

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  12. L'orthographe est un signe extérieur d'intelligence, de culture et de connaissance : celui qui n'écrit pas bien, n'est pas bien dans sa tête.

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    1. C'est vrai. Mais la réalité est loin d'être aussi tranchée, je pense. J'ai connu des élèves dysorthographiques ou dyslexiques, qui avaient une intelligence brillante, s'intéressaient à plein de sujets et au final savaient plein de choses.
      J'ai connu (plus rarement) quelques élèves qui avaient une très bonne orthographe mais qui étaient incapable de résoudre un problème de maths.
      D'autre part, ce n'est pas parce qu'on est intelligent, cultivé et instruit qu'on est forcément bien dans sa tête...
      Mais il est vrai que c'est avant tout une forme de respect que l'on offre aux autres. Et se battre pour que les enfants écrivent sans faute, c'est leur apprendre ce respect. C'est presque un apprentissage moral. Et dans un monde où le respect devient une denrée rare, effectivement, écrire sans faute est un sacré plus.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  13. Bonjour Célestine, je suis très contente que tu aies rencontré maman. En effet, je me suis toujours cachée derrière mon prénom mais aujourd'hui je veux bien me démasquer et t'avouer mon nom de famille: Tograff ou Tographe; tiens, je ne sais plus comment çà s'écrit. ". Je suis fière de Laure. Il est vrai qu'elle a parfois poussé le bouchon un peu loin mais lorsqu'on fait sa connaissance dès le plus jeune âge, on obtient une maîtrise, un savoir faire que même textos, MMS et autres SMS ne pourront détrôner. Maman n'a pas toujours eu que des amis , mais tout le monde reconnaît sa richesse et, même les étrangers sont fiers de maîtriser toutes ses ambiguïtés. Cependant, dans sa famille et donc la mienne, nous saurons nous adapter sans toutefois la renier . Maman est morte, vive Maman!

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    1. Ta grand-mère est une noble vieille dame qui n'est pas toujours facile à fréquenter. Mais je l'aime car elle sert à préserver le patrimoine culturel et littéraire.
      Je continuerai donc à écrire ambiguïté comme mes maîtres me l'ont appris.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  14. Je n'irai pas Célestine sur ta rubrique croquis commenter directement car mon dernier com s'est perdu dans les perles de sang. Aujourd'hui, te voici dans la légèreté d'un "pas de deux", qui sème une poussière d'étoiles . Même le petit lapin en est tout ébouriffé. J'aime

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    1. Merci Chinou, pour tes appréciations de connaisseuses qui me font toujours grand plaisir...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Connaisseuse, sans S évidemment !

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  15. Je dis trop rien car je suis souvent en avance sur la réforme...malgré moi j'entends. Les accents et moi...et il n'y a pas que ça !
    A suivre, on a pas fini d'en parler je crois.
    Bisous et bon week-end !

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    1. Non on n'a pas fini d'en parler, en effet...
      J'avoue que les derniers rebondissements du débat m'ont laissée un peu groggy.
      Bisous Mind, bon week-end.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  16. Ma chère maitresse, espérant que cet aveu public ne te portera pas atteinte, en feuilletant la presse, du Figaro à Libération, on s'aperçoit que cette réforme n'est pas réellement cautionnée par l’Académie mais qu'en tout état de cause, nos chers vieux académiciens prônent la tolérance et que l'orthographe que nous avons apprise reste d'actualité.
    En tout cas bravo pour cet article.
    Libération : http://goo.gl/n779gs
    Le Figaro : http://goo.gl/JsS4O7

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    1. Oui comme je viens de le dire ci-dessous, je m'aperçois que j'ai construit mon billet sur une erreur. Comme quoi, personne n'est parfait.
      Merci pour l'info.
      Cela dit, je pense quand même que certaines choses doivent régulièrement être revues, surtout les anomalies, mais je préfère évidemment que cela se fasse avec la caution de l'Académie, sinon où va-t-on ?
      Biz
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Je me suis laissé abuser aussi en écrivant mon billet puis c'est en faisant quelques recherches que je me suis rendu compte qu'on nous faisait passer des vessies pour des lanternes.
      Mais là on se demande pourquoi on applique pour la prochaine rentrée des recommandations qui datent de 1990... Une affaire juteuse pour les éditeurs de livres scolaires mais à quel prix et pourquoi ?

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    3. La question reste posée...et pour moi, c'est le flou total depuis hier. je croyais les choses simples, mais il n'en est rien. C'est ce que l'on appelle une nébuleuse politique.
      je préfère celles du ciel, au moins elles sont jolies à regarder...
      Bisous Choupi.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    4. J'ai lu tous les commentaires ici... Je suis sur le cul !
      Comment peut-on te dire des choses comme ça, toi qui brilles par ton ouverture d'esprit ?
      Dis-moi était-ce un amoureux potentiel, aigri, que tu as éconduit qui se conduit aussi mal ici ?
      Je déconne bien sûr !
      Comme tu dis lorsque le débat est houleux c'est sans doute parce que les choses résonnent, j'irai jusqu'à dire raisonnent.
      En tout cas c'est bien ici on se sent moins con quand on quitte ton blog.

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    5. « on se demande pourquoi on applique pour la prochaine rentrée des recommandations qui datent de 1990… »

      Ben non, en 2016 on n'applique rien de plus qu'en 2015, 2014, 2013…
      La seule différence, semble t-il, c'est que cette année l'ensemble des éditeurs appliquera la loi. Il est peut-être temps, au bout de 26 ans.

      Lire "les décodeurs" du Monde

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    6. @Fred Mili
      Les choses rentrent dans l'ordre ce matin, petit à petit, les passions s'apaisent...
      je sais que je soulève souvent des sujets polémiques, mais il me semble si important que chacun puisse s'exprimer en toute confiance et liberté, et surtout en étant écouté, et en recevant une réponse. Ça me prend beaucoup de temps et d'énergie, mais je suis assez du genre à faire les choses bien et à fond, sinon à ne pas les faire. C'est sans doute une des raisons du succès de cet espace.
      Bisous

      ¸¸.•*¨*• ☆

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    7. @Pierre

      Réponse sur ton blog... ^^
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    8. @Pierre : on nous sert du réchauffé ! On s’arrange pour faire plaisir aux éditeurs mais cette "recommandation" aurait eu besoin d'être revue et corrigée.
      Lance-t-on un missile avec la même technologie qu'il y a 26 ans ? (Bon d'accord on les achète aux américains et ils nous vendent ce qu'ils veulent : money is money)

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    9. @ Fred Milli

      Il ne semble pas qu'"on" se soit arrangé « pour faire plaisir aux éditeurs » mais que ces derniers aient décidé d'uniformiser les manuels puisque certains appliquaient la nouvelle orthographe et d'autre pas.

      Sur l'autre point, vu le tollé que ça déclenche déjà, il serait bien inutile de relancer une nouvelle actualisation. Un quart de siècle, à l'échelle de temps d'une langue, c'est très court. L'académie recommande d'ailleurs de laisser les usages se faire...

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    10. En tous cas, je ne m'attendais pas à ce que mon billet déchaînât autant de commentaires...
      C'est plutôt encourageant que le sujet passionne.
      je pensais sincèrement que beaucoup de gens s'en moquaient...
      merci à tous deux

      ¸¸.•*¨*• ☆

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  17. La langue française a toujours su adapter son orthographe (et d'ailleurs son « style ») aussi bien à l'usage qu'à la logique, et à son temps. Elle n'a, pour cela, jamais songé à rompre définitivement ses liens avec son histoire, son passé, avec ce qui la fondait. La réforme dont vous parlez brise cette manière de pacte tacite, elle poursuit l'acte de revanche des crétins, des réformateurs d'antichambre, des révolutionnaires de comptoir, des rénovateurs de cabinet. Elle relève de cette coalition des minables à jabot, des paresseux satisfaits, des pédagogues claironnants, leur envahissement. Elle est leur triomphe. L'orthographe française est d'un apprentissage difficile, c'est à dire égalitaire : le fils de la concierge éprouvait le même chagrin devant l'accord du participe passé avec avoir, que la fille du notaire, qui habitait au deuxième (étage noble). À quoi sert-elle, cette complication ? Les esprits pauvres, qui se partagent aujourd'hui la majorité des bonnes places (ils viennent de toutes les classes sociales, et principalement de la nouvelle élite) répondent, en chœur : « À rien ! ». Or, elle a concouru à faire de l'intelligence française une chose légère comme un duvet, et, comme lui, bien propre à réchauffer l'esprit, tous les esprits, d'où qu'ils viennent. Et ils sont venus de partout, des quatre coins de la terre (image superbement française que de placer quatre coins dans une sphère). Cette réforme est vieille de 20 ans : c'est assez dire qu'elle est démodée. Elle est au vrai la dernière parade de tous ceux qui tentent de dissimuler l'effondrement du système d'éducation national.
    De même, la fin programmée de l'apprentissage du latin (et du grec), signale le triomphe ricanant des nouveaux imbéciles et du plus récent modèle de démagogue disponible sur le marché politique. Mes fautes de français et d'orthographe m'accablent, ils se réjouissent de celles qu'ils commettent.
    « Verrà la morte di orografia e avrà i tuoi occhi » (sens légèrement détourné de Cesare Pavese).
    Sur cette question, Begli Occhi,je ne vous suis plus : dommage, votre silhouette aimable m'était un vrai bonheur. Vous auriez pu me donner des leçons d'orthographe (l'e dans l'o, ouvrez ma parenthèse, mettez votre point sur mon i, coordonnons nos conjonctions, sans parler de l'incessant glissement de la chaîne du signifié sur la chaîne du signifiant, et inversement !
    Je vais devoir chercher une autre « guitare » pour l'île déserte…

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    1. Je suis doublement atterrée par votre diatribe, cher ami.
      Voyez-vous, j'ai fait une erreur, due sans doute à une trop grande confiance (naïveté ?) concernant la façon dont vont les choses, et dont elles sont toujours allées. Pas une seule fois il ne m'est venu à l'idée que la réforme en question pourrait ne pas émaner de l'Académie Française. Mais je dis bien, pas une seule. Pas l'ombre d'un doute ne m'a effleurée.
      D'autant que le texte est présent dans l'article "Dictionnaire de l'Académie française" de Wikipédia,ce qui, je vous l'accorde n'est pas une référence, évidemment...
      Si j'avais pu seulement deviner que c'étaient ces pisse-vinaigre que vous conspuez si bien, qui l'avaient ressorti du placard...Si je tenais un de ces bachi-bouzouks, je ne sais pas ce que je lui ferais.
      Bon le mal est fait, je suis définitivement perdue à vos yeux. J'aurai beau reconsidérer la chose sous un autre angle, c'est un coup de théâtre définitif....
      A peine essaierais-je de vous persuader que les participes passés que vous citez ne sont pas concernés par cette pseudo-réforme.
      Je m'en vais noyer mon chagrin dans un verre d'Alka Seltzer, et remettre mes circonflexes bien en place sur mes i et mes u. Mais la piqûre est douloureuse, je ne m'en remets pas.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Post Scriptum. Détail troublant : le "Excellent" de notre ami commun Nuageneuf ne vous interpelle-t-il pas ? Moi, il m'a confortée dans mon erreur. En toute logique, lui non plus ne devait pas savoir que le texte n'émanait pas de l'Académie, sinon, il se serait insurgé comme vous devant l'inanité de ce texte...

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    3. J'ai tout à l'heure visité un site sur le rôle exact de l'académie française et ce que j'ai appris a un peu bousculé mes vues sur son rôle exact:
      http://www.langue-fr.net/Academie-francaise-quel-est-son-role-exact

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    4. Le site sur lequel tu as lu cet article est-il fiable ? On en arrive à ne plus savoir à quel saint se vouer ... Apparemment, l'Académie n'est pas habilitée à prendre des décisions législatives, ce ne serait qu'un organisme consultatif...
      je vais de Charybde en Scylla, ce soir...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    5. Voici son site officiel avec un article sur la réforme de l'orthographe:
      http://www.academie-francaise.fr/actualites

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    6. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    7. Je ne suis pas certaine qu'il fût nécessaire de m'en rajouter une couche. Je crois que j'ai bien compris votre propos.
      Adieu donc, puisqu'à vos yeux les miens ne valent pas mieux qu'un accent circonflexe ou un participe. Juste une dernière remarque : ce n'est pas le hasard, mais certaines valeurs communes (ou que je croyais telles) qui nous avaient rapprochés. Je crois que vous vous méprenez gravement sur le fond de ma pensée. Vous commettez une erreur, mais je n'ai pas le coeur de vous corriger.

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    8. Si vous supprimez le commentaire auquel je réponds, ça ne va pas être très facile à suivre !

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    9. Partant du principe que ce ne sont pas les bicorneux qui ont pondu cette réforme, la moindre des choses est de la jeter aux orties.
      De toutes façons, elle ne résistera pas à plus de deux changements de Sinistre de l'Enorme Nullité, donc anticipons sa fin prochaine....
      Je trouve que les sodomiseurs de diptères qui ont pondus ce fatras sont bien prétentieux pour imaginer que toute la francophonie va les suivre...
      Ce n'est pas marqué "Con" sur 200'000'000 de fronts...
      Ca plane grave par chez Najat... Il est urgent de leur mettre des boulets aux pieds pour les faire redescendre sur terre.
      Ti bacio Carrissima

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    10. Envisagé comme ça, effectivement, ça a tout de suite une autre portée, qui ne vaut pas la peine que l'on se mette dans tous ses états...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    11. Damned, tu t'es fachée avec le mâle dominant des bescherelosaures ! Je me marre!
      Le voilà, l'intégriste ! Main foin de polémiques, pardon d'avoir douté de ton ouverture d'esprit ! :)

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    12. Je ne sais pas si j'ai loupé un épisode mais enfin, de quelle "réforme" parlez-vous, avec tant d'autres, chers amis, et quel lien particulier aurait-elle avec Najat Vallaud-Belkacem ? Si j'ai bien compris la dernière "réforme" de l'orthographe n'en est pas une puisqu'il ne s'agit que de "recommandations" proposées en 1990 par le « Conseil supérieur de la langue française (CSLF), composé de ressortissants français, québécois, belges, suisses et marocains ». Le travail a été effectué par des linguistes et lexicographes, validé à l'unanimité par l'Académie Française et ses homologues belges et québecois. Pour les programmes de l'EN, leur mise en application date de… 2008 ! Elle est facultative et l'ancienne comme la nouvelle graphie sont acceptées. Depuis, rien de nouveau, hormis le buzz actuel…

      Un article de 2011 s'en émouvait déjà.

      Il me semble aussi avoir compris, contrairement à ce que tu dis, Blutch, que la francophonie (Québec, Belgique, Suisse) serait plus en avance que nous, français, qui renâclons.

      Plus de détails sur cette passionnante affaire ici (oui, c'est Wikipédia mais ça n'en est pas moins pertinent)

      Je pense que nous avons tous à gagner à être précis et ne pas contribuer à propager ce qui tient plus de la rumeur que de l'information. Donc si je me trompe, merci de corriger :)

      Et si on est pas d'accord, il n'y aura nul adieu de ma part ;)

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    13. Le "validé à l'unanimité par l'Académie Française" me chagrine un peu, car il paraîtrait qu'ils étaient loin d'être unanimes, d'après d'autres sources...Qui croire alors ?
      Tu me connais, j'essaie toujours d'être précautionneuse avant d'affirmer, et d'ailleurs si j'ai fait mon billet en forme de micro-trottoir, c'est bien parce que dans ce genre de buzz, on dit un peu tout et son contraire...A part aller sonner à la porte de l'Académie Française pour demander des explications sans intermédiaire...
      Amère plus que de raison, je me suis jetée sur mon petit Larousse papier (version 2013, donc presque flambant neuf) et j'ai vu avec surprise que la nouvelle orthographe apparaissait, à côté de l'ancienne, signalée par un petit triangle noir.
      Chariot (charriot) piqûre (piqure)
      Il y a donc un flou artistique (pour utiliser un euphémisme, l'expression idoine étant un vaste bordel organisé. Je ne voudrais pas avoir à corriger mes dictées à partir de la rentrée...quel casse-tête !
      Et c'est là que la ministre intervient: va-t-elle obliger les enseignants à pénaliser les "nouvelles" fautes d'orthographe ? Comment expliquer aux enfants qu'ils ont le droit d'écrire le mot autrement que dans leur manuel ?
      C'est la sape de l'éducation nationale et de l'autorité des maîtres, qui continue dans les grandes largeurs, l'orthographe étant une compétence "transversale" qui intervient dans toutes les disciplines...
      Pour tes adieux éventuels, tu me rassures : si on devait dire adieu à ses amis chaque fois qu'on n'est pas d'accord sur un point, on finirait seul sur une île déserte, avec même pas une vahiné pour nous tenir compagnie avec sa guitare...
      Bises concordantes
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    14. Tu as tout à fait raison de vouloir l'origine de mon affirmation, en cette période de propagation anarchique d'infos invérifiées. La voici « Vos propositions, Mesdames et Messieurs, me conviennent. Mais mon jugement personnel n’ importe pas plus que celui de tout autre usager. Ce qui est décisif, en revanche, c’est que vous avez travaillé en étroite relation avec l’Académie française et avec les deux organismes parallèles à votre Conseil existant dans la francophonie : le Conseil de la langue française du Québec et le Conseil de la langue de la Communauté française de Belgique. Vos propositions ont reçu l’accord de l’un et de l’autre et l’avis favorable de l’Académie française à l’unanimité. » [réponse du Premier Ministre Michel Rocard dans le journal officiel du 6 décembre 1990 concernant les rectifications de l'orthographe].

      Je viens d'écrire un billet qui tente de démêler l'écheveau de cette propagation fondée sur des approximations.

      Les réponses aux questions que tu te poses sur une éventuelle pénalisation des "nouvelles" fautes d'orthographe est claire : non, aucune pénalisation. Les deux graphies sont acceptées. C'est stipulé dans le document de référence mis en lien plus haut et repris dans les directives de l'éducation nationale (j'ai la flemme d'aller chercher la référence mais elle est sûre).

      Une source, quand même : « Jeudi matin, le cabinet de Najat Vallaud-Belkacem confirmait que « ces règles sont une référence mais ne sauraient être imposées, les deux orthographes sont donc justes. » Extrait d'un article du
      Monde »

      À votre service, Dame Célestine ;)

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    15. J'ajoute que l'intérêt de ces propositions vient du fait qu'elles ne sont pas obligatoires. C'était un souci du CSLF, auteur du texte de référence : « Il a été entendu que les propositions des experts devraient être à la fois fermes et souples : fermes, afin que les rectifications constituent une nouvelle norme et que les enseignants puissent être informés précisément de ce qu’ils auront à enseigner aux nouvelles générations d’élèves ; souples, car il ne peut être évidemment demandé aux générations antérieures de désapprendre ce qu’ elles ont appris, et donc l’ orthographe actuelle doit rester admise. »
      C'était plutôt intelligent, non ?
      Car comment faire changer mieux les usages qu'en leur laissant le temps de se mettre en place ? Les enfants apprendront une nouvelle graphie qui, peu à peu, deviendra dominante avec l'effacement des anciens (dont nous faisons partie). Dans un siècle, écrire "événement" paraîtra aussi désuet qu'écrire en ancien françois

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    16. C'est là que je ne suis pas d'accord. Si un jour on décidait que les automobilistes devaient rouler à gauche, pour une raison X ou Y crois-tu qu'on laisserait au vieux une marge d'adaptation ? Il en est ainsi de tous les décrets.
      La loi c'est la loi, et nul n'est censés l'ignorer. Les anciens ont toujours eu l'obligation de s'adapter. Rien que la phrase "on ne peut pas demander aux générations antérieures de désapprendre ce qu'elles ont appris" me semble une insulte aux vieux, et à leurs facultés d'adaptation aux changements. Bien sûr que si, on peut désapprendre. Quand on a dit que la terre était ronde, ou que les maladies venaient des microbes, les savants qui pensaient le contraire ont bien été obligés de désapprendre tout ce que leur science leur avait enseigné...
      La vie est en évolution permanente. Et le cerveau de l'homme adaptable à l'infini. Et pas seulement celui des gosses de cinq ans.
      Mais peut-être ma position vient-elle du fait que je suis une grande enfant, avide de découverte et toujours prête à apprendre de nouvelles choses... ;-)

      ¸¸.•*¨*• ☆

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    17. Oué, sauf que ton exemple exige un changement radical, ce que ne demande pas la langue. Certes cela s'est déjà fait, avec le patois de chaque contrée : ils ont effectivement été interdits radicalement, et toute cette diversité est morte. Mais la langue française est "vivante", tout en étant basée sur un fondement : le français historique (et ses origines gréco-latines, entre autres…). Le code de la route évolue lui aussi, mais on garde son fondement : la conduite à droite.

      La loi c'est la loi, je suis d'accord, et c'est ce qui est en train de s'appliquer. Mais pour ne pas tout révolutionner, et parce que les français ne sont pas les seuls à parler cette belle langue, nous ne pouvons faire "cavalier seul" sans nous soucier de nos millions d'amis francophones. L'objectif du changement est au contraire d'en simplifier l'apprentissage pour tous. Le changement se fera lentement parce que c'est la façon la plus intelligente de le faire (les lois rigides manquent parfois d'intelligence et de souplesse…).

      Désapprendre que la terre était plate ne s'est sans doute pas fait en quelques années et ceux qui se sont accrochés à leurs certitudes sont sans doute morts avec, malgré les évidences. À mon sens il n'y a pas d'insulte envers les "vieux" (c'est à dire nés après 1985 environ) mais souci de ne pas tout chambouler inutilement. Il est moins difficile d'apprendre à des enfants qu'ils font partie d'une nouvelle génération, ambassadeurs de nouvelles règles, que de vouloir forcer toute la population à changer de règle… sans disposer d'aucun pouvoir de coercition. Tu imagines une brigade chargé de faire respecter l'orthographe ? Ce serait cocasse…

      Je ne sais pas d'où te vient ta position, étonnamment radicale, mais je vois que tu t'y accroches fermement. Je vais te taquiner un peu mais… peut-être que ta position actuelle évoluera elle aussi en douceur ;)

      Bises

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    18. Peut-être que ma position que tu dis radicale vient de trente-huit ans d'enseignement passionné et exigeant de la langue française et des valeurs attachées à la patrie...la "tolérance" tous azimuts n'est pas forcément bonne. On voit ce qu'elle a créé insidieusement sur le plan religieux. La division.
      La diversité, c'est bien, mais si c'est pour monter les gens les uns contre les autres, c'est nul. Créer une république une, laïque et indivisible, et non pas un conglomérat de communautés et de particularismes, cela a demandé de l'énergie, du "tranchage" dans le vif, d'instaurer des règles, une école, des institutions et une langue de référence commune. Cela n'a pas tué les langues régionales. Elles sont toujours là. Mais au Moyen-Age elles cantonnaient les populations dans leurs villages, les empêchant ainsi de se sentir appartenir à une nation.
      Pouvoir être ferme sur ses valeurs, voilà le signe d'intelligence.
      Et pour moi, la langue française, même si elle doit s'adapter à la marche du temps, doit rester une valeur non négociable. Obéissant à des règles fermes.
      Quant à la brigade chargée de faire respecter l'orthographe elle existe : cela s'appelle les inspecteurs de l'Education Nationale. Et les professeurs et instituteurs ne doivent pas être ravis, à l'heure qu'il est, de ne plus avoir de cadre de référence précis.
      Le pire, c'est que je suis sûre que nous sommes d'accord, car je ne suis pas contre une réforme, je me tue à le répéter. Mais pour qu'on se donne les moyens amples et intelligents de le faire. Et pas seulement en énonçant des demi-mesures mollassonnes.

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    19. Loin de moi l'idée de douter de ton expérience d'enseignante ! La mienne est nulle en la matière mais je suis d'accord avec toi quant aux limites d'une trop grande (ou trop vague) tolérance en toute chose.
      Je te suis aussi pour ce qui concerne l'unité d'une république, qui passe nécessairement par l'atténuation, voire la suppression de particularités incompatibles avec les principes communs. On ne peut se sentir solidaires les uns des autres quand chacun défend sa "chapelle".
      En revanche je ne suis pas d'accord pour le changement sans souplesse dont tu parles (si j'ai bien compris…) : une certaine souplesse est nécessaire, ne serait-ce que parce qu'on ne va pas détruire et réimprimer tous les livres existants. On ne peut passer du jour au lendemain d'une règle à l'autre, il faut forcément un délai. Sinon il faudrait que, tout d'un coup, on fasse changer de règle à des enfants ayant commencé à apprendre l'orthographe "ancienne norme". Les deux règles coexisteront donc pendant un certain temps...

      Mais peut-être veux-tu dire qu'il faudrait être ferme par rapport à tous les moyens de publication et imposer que tous les écrits imprimés (livres, journaux, sites institutionnels…) soient rédigés selon la nouvelle orthographe ? En ce cas je suis d'accord avec toi sur la plus grande efficacité de la méthode :)



      PS : quand je parlais des patois, je ne faisais pas allusion aux grandes langues régionales qui perdurent plus ou moins depuis qu'elles son enseignées, mais bien à ces dialectes locaux d'autrefois. Tu as raison : ces particularités n'étaient probablement pas viables dans le monde moderne, sauf à être bilingue.

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    20. "ne serait-ce que parce qu'on ne va pas détruire et réimprimer tous les livres existants. Ben heureusement ! Ce serait un autodafé...
      On n'a jamais détruit les éditions anciennes des classiques, écrits en vieux françois...
      Mais tu as raison, je parlais d'être exigeant dans tous les textes en contact avec le public. (ce dont tu parles dans ton avant-dernier paragraphe)
      Et là, c'est pas gagné !
      Merci pour tes participations au débat, Pierre.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  18. Après tous ces commentaires... je ne sais que dire.
    Je me suis bien amusée à lire ton billet du jour, et voilà, c'est tout, je me suis bien amusée. Bises

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    1. Je te remercie, chère Eva.
      Je crois qu'au final, quand c'est trop tragi-comique, il vaut mieux garder le sens de l'humour.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  19. Le rôle de l'Académie a surtout consisté en une sorte d'approbation « scientifique ». Peu importe, d'ailleurs, ce programme de réforme remonte au début de la décennie quatre-vingt-dix, c'est assez dire que l'époque était bien différente. Au reste, réformer l'orthographe n'est nullement interdit, et la grammaire par surcroît : c'est l'esprit de cette réforme qui est détestable. Il place Grand corps malade au niveau de Verlaine, et Booba à celui de Baudelaire, alors qu'il n'est qu'un vulgaire Arthur Rambo ! Quel « d'hommage », vraiment ! Je fondais de grands espoirs sur nos relatives : j'aurais suggéré d'introduire votre subordonnée à l'aide de mon pronom, vous m'auriez répondu par une double négation, qui m'aurait comblé. J'aurais pu placer dans votre o ouvert un chapeau d'aimable clôture, j'aurais affolé vos consonnes avec mes voyelles entreprenantes, enfin, j'aurais commis des fautes, et vous me les auriez corrigées, ainsi que doit le faire une maîtresse attentive et dévouée… Le hasard nous a rapprochés, la réforme orthographique nous sépare. Adieu, Begli Occhi !

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    1. Vous ne joueriez pas un peu avec mes nerfs ?
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Je suis un peu gêné de le faire mais… puisque j'en suis témoin et que cela me met mal à l'aise, je trouve votre réaction d'adieu pour le motif que vous invoquez - s'il s'agit bien de cela - plutôt violente envers Célestine.

      Mais peut-être ai-je mal compris ?

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    3. Les choses sont ce qu'elles sont, Pierre, on n'y peut rien...tel qui rit vendredi dimanche pleurera, et tel qui te défend un jour ne te trouve plus d'excuse le lendemain...
      Ainsi va la vie. E la nave va.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  20. tu as fais avec brillance le tour de la question !

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    1. Avec brillance, je ne sais pas, mais avec sincérité, oui...quant à en faire le tour complet, il y a de la marge, comme dans toutes les usines à gaz.
      Merci les bestioles !
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  21. Eh bien, me voilà dans de beaux draps ! Et par ma faute : en relisant mes deux interventions, je comprends votre réaction, chère hôtesse. Je me suis fort mal exprimé, puisque vous avez pris pour vous ce que mes propos acerbes destinaient aux responsables de cette absurde « réforme ». Je n'ai pas cherché à vous assimiler à ces personnages de la bêtise officielle, gonflés d'eux-mêmes comme des outres d'arrogance. D'abord, emporté par mon élan, j'ai oublié de préciser combien votre texte était heureusement malicieux, joliment tourné, plein de cet humour « verbal » qui vous caractérise. Je suis confus de ma maladresse et de ce qui peut passer pour de l'incorrection. Même mes détournements de sens à l'aide de la grammaire et du vocabulaire tombent à plat ! Bref, c'est un fiasco ! Je vous présente mes plus sincères excuses, chère Céleste, et je m'éclipse sur la pointe des pieds, honteux de vous avoir (un peu) blessée. Je regrette d'avoir apporté le trouble dans votre blogue, qui mérite amplement son succès et l'estime, voire la ferveur, qu'il suscite.

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    1. Le trouble ? Doux euphémisme. Je parlerais plutôt de la consternation. La peur du contresens a toujours été une angoisse de latiniste au moment de la version. Et là, vous m'avez noyée dans le contresens, au point que je n'ai même pas pu me délecter de vos détournements, me sentant vouée aux gémonies du non-sens et de la médiocrité que je combats pourtant avec mes poings serrés depuis que je sais lire. Ces adieux publics en forme de soufflet m'ont provoqué comme une sorte d' apoplexie. Interloquée, estomaquée, je fus, d'un tel revirement, vous qui me défendîtes contre les attaques priapiques d'un haddock il y a seulement trois jours. Votre condescendance m'a fait le même effet , en fait. Un éclaboussement immérité.

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    2. Mes adieux n'en étaient pas, mes gémonies voulaient être énoncées sur le mode de la farce. Et je ne me suis nullement éprouvé condescendant. Mais toute défense se retourne, comme il est normal, contre moi. Je vous renouvelle donc mes excuses, Céleste, et si je vous fais mes adieux, Belle Amie, cette fois, c'est à la manière d'un importun pris sur le fait. Scusate, bella signora , ero deplorevole !

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    3. Allez, je ne vous hais point.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    4. Oh! comme c'est beau, la belle répartie de Corneille!
      Vivement la belle langue française a tout prévu, même l'imprévu
      Bisou.

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    5. Corneille aurait-il inventé le pardon, et le droit à l'erreur ? ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    6. Cette répartie de Chimène dans le "Cid"de Corneille, s'adressant à Don Rodrigue donne ce qui suit en considérant Que Chimène c'est notre Céleste et Don Rodrigue, c'est Mandon. Car il faut considérer les joutes oratoires sur l’orthographe comme une belle scène qui n'est pas moins digne des scènes des tragédies grecques et d'ailleurs par cette belle répartie qui est restée dans les annales des fleurons du classicisme de la littérature française: Va, je ne te hais point, "il me tenait à coeur de donner ici un cours extrait:
      "Chimène
      Va, je ne te hais point.

      Don Rodrigue
      Tu le dois.

      Chimène
      Je ne puis.

      Don Rodrigue
      Crains-tu si peu le blâme, et si peu les faux bruits ?
      Quand on saura mon crime, et que ta flamme dure,
      Que ne publieront point l’envie et l’imposture !
      Force-les au silence, et, sans plus discourir,
      Sauve ta renommée en me faisant mourir.

      Chimène
      Elle éclate bien mieux en te laissant la vie ;
      Et je veux que la voix de la plus noire envie
      Élève au ciel ma gloire et plaigne mes ennuis,
      Sachant que je t’adore et que je te poursuis.
      Va-t’en, ne montre plus à ma douleur extrême
      Ce qu’il faut que je perde, encore que je l’aime.
      Dans l’ombre de la nuit cache bien ton départ :
      Si l’on te voit sortir, mon honneur court hasard.
      La seule occasion qu’aura la médisance,
      C’est de savoir qu’ici j’ai souffert ta présence :
      Ne lui donne point lieu d’attaquer ma vertu.

      Don Rodrigue
      Que je meure !

      Chimène
      Va-t’en."

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    7. Les sages ne sont pas sages parce qu'ils ne commettent jamais d'erreurs. Ils sont sages parce qu'ils corrigent leurs erreurs dès qu'ils les reconnaissent.
      Et ne n'est pas Corneille qui le dit, mais Orson Scott Card.
      Bisou

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    8. Tu m'as beaucoup divertie avec ton extrait de Corneille...
      Me voilà Chimène, et mes yeux deviennent les yeux de Chimène.
      Cette tragédie m'a épuisée...
      Merci de garder cette maison quand je m'absente, Bizak...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    9. J'ai retrouvé une belle citation d'Anatole France , elle va te plaire : « La langue française est une femme. Et cette femme est si belle, si fière, si modeste, si hardie, touchante, voluptueuse, chaste, noble, familière, folle, sage, qu'on l'aime de toute son âme, et qu'on n'est jamais tenté de lui être infidèle. »
      Tu vois, c'est pour ça que je garde la maison, on est jamais tenté de lui être infidèle.

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    10. Oui elle est magnifique cette citation, elle me plaît beaucoup en effet.
      Passe une belle soirée^^
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    11. "Le trouble ? Doux euphémisme." Dans une réponse récente des services du dictionnaire de l'Académie française - correspondnts délicieux s'il en est -, ils confirment qu'on doit dire euphémisme et non doux euphemisme, car :"vient du grec euphêmismos, emploi d'un mot favorable, lui-même de eu, bien et phêmê, parole. Doux devient pléonaqstique et doit être éviété." Ils dsonnent en outre ces citations: "Prudence n'est que l'euphémisme de peur (Renard, Journal,1895, p. 279) et celles-ci, surréelle, qu'on lira avec délectation :"deux ans? (...) c'est à peu près le temps qu'il faut pour user un bel amour (...) jusqu'à ce qu'un de nous deux en ait assez. (« Un de nous deux » était un joli euphémisme. Elle savait bien que c'était toujours elle qui rompait la première). Montherl., Pitié femmes,1936, p. 1166.

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    12. "Allez, je ne vous hais point." Le théâtre classique vous réservait une source inépuisable d'aphorismes (et périls). Si fait, celui-là déjà servi il y a peu. Vous nus avez habitué, nous vos officionados énamourés, à mieux!
      Tenez, un des plus grands vers 's'il en est:

      Vous êtes empereur seigneur, et vous pleurez


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    13. Au jour d'aujourd'hui, en une heure de temps, j'ai réussi à sortir à l'extérieur, voire même à rentrer à l'intérieur, je suis montée en haut, descendue en bas, et je peux vous prédire à l'avance que quand j'aurai une opportunité à saisir, sur un forum de discussion où nous cohabitons ensemble, je n'hésiterai pas à faire valoir mon apanage exclusif à pratiquer le pléonasme quand ça me chante.
      voilà voilà.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    14. Je vous écoute dire, et votre rhétorique,
      En termes assez forts, à mon âme s'explique.

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    15. ytop trop drôle tout ça! incorrigible Célestine, si intolérante au moindre avis qui ne serait pas en totale osmose; l'ortogrf ést pourtant un sujet que vous nous vaez originalement proposé qui permet tous les débats d'avis opposés...caramba encore raté! définitivement rzté. Bon, "je retourne à mon vice" dit Lignières - vous savez la dive bouteille.
      "Alors, de vos irrespects voyant les tristes fruits,
      Reconnaissez les coups que vous aurez conduits."
      (vous ne citez pas vos sources, celle-ci c'est dansq iphigénie)

      psdesolé pour la frappe- l'ivresse vous savez

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    16. Je ne vois pas en quoi votre remarque sur les euphémisme s'apparentait à l'orthographe...Je pensais justement que c'était davantage du domaine de la rhétorique. D'où ma citation...
      Elmire, Tartuffe Acte III sc. 3/
      Mais moi, intolérante ? mes irrespects ? vous plaisantez sans doute...
      Je n'aime pas du tout quand vous êtes ivre. Vous perdez de votre fair-play.
      Je vais finir par ne plus vous répondre.
      Bien à vous

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    17. m'enfin, vous ne répondez pas, vous mordez! Il vous faut toujours avoir raison. Merci quand même de préciser votre référence à Tartuffe. Que je classe #1 ex-aequo avec le Misanthrope. Et chez Racine vous savez pertinemment le sens de "irrespect" particulièrement dans ce contexte qu'il vous plait rejeter et là, qui veut faire lange fait le nourrisson. Quant à mon faire plait, je sais bien qu'il déplait terriblement; secret de sauce béchamel. Comme répète à tous vents une grande amie : -Allez, je ne vous ai point.

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  22. Chère Célestine,

    Ton texte était très drôle...et je crois qu'on devrait en rester là : à la légèreté...
    Laure Tograff , vieille dame plusieurs fois centenaire, a droit au respect...mais on peut aussi s'en moquer un peu...sans que ce soit un crime de lèse-majesté...

    En ce domaine, restons mesurés...et voyons venir...
    Oui, les politiciens nous divertissent avec des sujets peu urgents, oui, les éditeurs se frottent les mains, oui, les enseignants de l'ancienne génération vont s'embrouiller les neurones...et les élèves se poser des questions...mais on s'en remettra...

    Je laisse la parole à Sieur Rabelais, qui, bien que d'un autre temps...a encore des choses à nous dire...
    Entendons son propos au-delà des anachronismes orthographiques :

    Amis lecteurs, qui ce livre lisez,
    Despouillez vous de toute affection;
    Et, le lisant, ne vous scandalisez:
    Il ne contient mal ne infection.
    Vray est qu'icy peu de perfection
    Vous apprendrez, si non en cas de rire;
    Aultre argument ne peut mon cueur elire,
    Voyant le dueil qui vous mine et consomme :
    Mieulx est de ris que de larmes escripre,
    Pour ce que rire est le propre de l'homme.
     
    Bizzz et ammitiées sainçaires. ;-)

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    1. Ton commentaire est profond et divertissant à la fois...
      J'aime rire, et il est vrai qu'à avoir la tête près du bonnet, j'en ai oublié le plus important, c'est que rien n'est si grave fors la mort.
      Ridérons doncques avant que d'estre mortes.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  23. Bonjour Célestine.
    Bon, si je continue à respecter comme je peux les règles de l'orthographe qu'on m'a apprises pendant mon service militaire (avant j'étais analphabète comme mes pieds), on me grondera pas ?

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    1. Vous gronder, en voilà une idée !
      J'essaie de respecter mes lecteurs autant que faire se peut.
      Bises
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  24. ah la la , ça fait causer , chacun y va de se commentaire , de son indignation , et les mordus ont un beau sujet à se mettre sous la dent
    J'm'en fous complétement de cette réforme , mais complétement et surtout ,je ne veux pas recevoir de leçon de qui que ce soit ( je ne parle pas pour toi Célestine rassure toi )
    j'ai la chance de ne pas faire trop de fautes , oui , c'est une chance , ne l'oublions , je connais des gens qui se battent avec ça , et eux , ils n'osent pas la ramener ,osent à peine écrire une carte postale ou un commentaire sur un blog
    pfiou !!! tu as bien amené le sujet en tout cas , avec humour et distance , bravo
    bises

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    1. Je comprends que tu puisses ne pas être touchée par cette réforme qui n'en est pas une.
      Le sujet me touche, parce que l'orthographe est quelque chose qui m'a préoccupée, de par mon métier, toute ma vie.
      J'ai la chance, moi aussi, de ne pas faire de fautes. On me disait à l'époque que c'était parce que je lisais beaucoup...ce n'est plus si simple. Je ne sais pas pourquoi les enfants ont tant de mal de nos jours...même ceux qui lisent beaucoup.
      N'aie crainte, je ne donne de leçons à quiconque. Je n'ai jamais fait une remarque à un commentateur si par extraordinaire je trouvais une faute. Je sais trop ce que cela peut avoir d'humiliant.
      Peut-être faudrait-il essayer de comprendre calmement les tenants et les aboutissants de ce débat...Quand je vois l'énergie que cela demande d'être vigilant, de corriger chaque faute dans chaque cahier de chaque élève, quand je vois que même mon inspectrice faisait des fautes énormes dans ses circulaires, je me pose des questions..Est-ce qu'on laisse tomber ou pas ? Est-ce que le combat n'est pas perdu d'avance ? est-ce qu'il n'y a pas d'autres choses plus importantes à faire de nos jours ?...
      Et pourtant, si je lis un texte bourré de fautes, je ne peux m'empêcher de trouver que c'est un manque de respect...
      Pas facile, non, et il fallait bien de l'humour et de la distance pour traiter le sujet...
      Bisous ma belle
      Bon week-end (ou weekend ?) ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  25. J'ai adoré ton billet...
    Tout tient dans une seule main : qu'est-ce qui importe : le contenant ou le contenu ?
    Les uns hurlent "le contenant" (comme avec ces accents qui apparaissent ou disparaissent selon les règles étroites d'un esprit scellé) et les autres "le contenu" (quelle que soit la manière, n'est-ce pas le résultat qui compte ?)...
    Étudiant le japonais, je m'amuse à comparer les deux langues... En japonais, pas de genre, pas de pluriel, et plein d'autres choses qui simplifient les phrases... mais bon... mondialiste ou nationaliste ?... blanc ou noir ?... vrai ou faux...
    La liste est infinie lorsqu'on se place dans un cadre manichéen...

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    1. Mon anti-manichéisme primaire me perdra... ne pas choisir son camp, de nos jours, c'est un crime. Vouloir essayer de comprendre chacun, ce qui le pousse, ce qui le retient, ce qui le motive...Je suis certaine que le contenu est plus important que le contenant, néanmoins le contenant est important, voilà. Comme tu dis, tout tient dans une seule main.
      Quant au japonais, je me suis laissé dire que ce n'était pas une langue des plus faciles, quand même, si ?
      Heureuse de te retrouver, Gilles.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Le japonais n'est pas facile. Pour l'aborder, il faut se détacher de tout ce que l'on a apprit. C'est une langue agglutinante dont l'ordre de phrase est : sujet, C.O.D., verbe... Mais je ne vais pas faire un cours de japonais ici et maintenant...
      Sa plus grande difficulté et l'écriture et la lecture...
      Tu ne m'a pas retrouvé car je ne suis pas parti... Je te lis, mais je n'interviens que quand c'est de mon petit niveau ; hors tes billets sont trop intelligents pour moi...
      Rires.

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    3. Tsss...trop intelligents...n'importe quoi ! heureusement que tu rajoutes des rires ...
      Le billet précédent était très basique: suffisait d'avoir des yeux et d'apprécier le corps d'une femme...
      Bisous étoilés du soir
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  26. Bon, ben voilà deux trois choses remises à leur place.
    Cette réformette n'en est même pas une puisqu'elle n'a aucun caractère obligatoire, hormis pour les instits qui devront faire avec les bouquins fournis par l'E.N.
    Au constat final:
    - Après 26 ans de placard, il n'y a probablement plus personne pour défendre ces changements, la retraite et la Camarde ayant eu largement le temps d'éclaircir les rangs de ses auteurs.
    - Une fois de plus un/e Sinistre de l'E.N. jouent les éoliennes pour tenter de démontrer qu'il y a quelque chose d'écolo dans le gouvernement.
    - Je constate que Madame Naj à Vaul'eau dans la Belle crasse aurait pu choisir autre chose pour marquer son passage à ce ministère. Il y a certainement d'autres priorités à privilégier comme par exemple une instruction civique qui apprenne le "vivre ensemble" tout en expliquant le sens profond de la devise de la France... Mais c'est encore une autre histoire...
    - Ce qui m'interpelle, c'est pourquoi ressortir cette antiquité MAINTENANT?
    a) En politique le Hasard n'existe pas, alors Quid?
    b) Sachant ce que la passion de la langue française peut déchaîner chez les gens qui ont les neurones actifs, le moment était idéal pour dresser un écran de fumée sur le vote des lois liberticides.
    c) Je prends date que, si l'on ne veille pas au grain, l'état d'urgence durera jusqu'après les votations de 2017, avec certainement quelques piqûres de rappels terroristes trop bien venues pour être honnêtes.
    d) Sachant que les seules embellies de Flamby dans les sondages sont consécutives à ses actes et déclarations bellicistes, il serait étonnant qu'il ne récidive pas avant le passage aux urnes...

    Baci Cara

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    1. Cette réformette n'en est même pas une puisqu'elle n'a aucun caractère obligatoire, hormis pour les instits qui devront faire avec les bouquins fournis par l'E.N.
      Mais comment peut-on se satisfaire de cette situation ?
      Les enseignants vont donc enseigner aux élèves qu'ils ont l'obligation de leur dire que l'on doit écrire nénufar, mais que ces chers mignons, par contre, pourront écrire nénuphar si ça leur chante... On va donc insinuer dans la tête des élèves que les maîtres, eux, ne font pas ce qu'ils veulent, mais les élèves, si...
      Et on compte restaurer l'autorité des maîtres comme ça ? Je me marre !

      Je crois que je vais me barrer sur ma colline plus tôt que prévu...
      Tu viens ?
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. T'énerve pas, ma petite Celle qui est si mignonne, t'énerve pas.
      Tiens, au fait, faut écrire " est " ou " es " dans ce cas?
      Pour dire un mot, mais juste un, hein, car la victoire du XV de France a été si difficile que j'en suis crevé, et que je suis pas très doué pour parler ( je préfère le grognement, plus bref, plus expressif ):
      - je trouve rien de mieux que le port d'un débardeur sans rien dessous pour une poitrine féminine en été ou le pull over porté pareil en hiver. Pour les saisons intermédiaires, le natif de brumaire s'arrange, hein puisque de bonne volonté
      - pour ce qui concerne la réforme de l'orthographe, comme beaucoup d'autres de ses sœurs qui me semblent inutiles, d'ailleurs, je pense que les ministres devraient avoir le droit de frapper monnaie pour marquer leur passage, ce qui devrait les satisfaire pleinement et relancer le marché de la numismatique. L' effet induit serait d'éviter des débats enflammés dans les milieux bien pensants.
      Sur ce, bon séjour sur ta colline et à plus tard.
      La bise, qui change de la tempête.

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    3. Moi, j'écrirais ma petite Celle (toi) qui es si mignonne... (deuxième personne)
      Je suppose que ta remarque sur les pulls et les débardeurs avec rien en dessous s'adresse au billet précédent...
      Quant à la réforme, oui tu as raison, il vaut mieux en rire, au final...
      Bisous mon Bof
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    4. Elle a raison, celle-ci, encore une fois: je vois bien quand j'emploie le vouvoiement.
      Donc, qui es.

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    5. C'est vrai qu'en mettant au pluriel, ça marche tout seul ^^
      Bise
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    6. A la place des enseignants, je ferais de la désobéissance civile. Puisque ce n'est pas obligatoire, ils ne risquent rien à ne pas appliquer. De toutes façons, dans 14 mois maxi -Naj à Vaul'eau (Et encore, je ne suis pas certain qu'elle vaille si cher) retourne à l'âne ô ni math d'où elle n'aurait jamais du sortir...
      La première leçon de citoyen responsable qu'un instit peut donner à ses élèves, c'est de leur dire que cette réforme ne vaut rien et qu'en conséquence, il ne l'applique pas, mais que par contre, si les élèves veulent l'appliquer, ce sera leur choix et leur droit.

      Depuis le temps que tu me parles de ta colline, il faudra bien que tu me la montres....
      Mais pour ce qui est de fuir les cons, c'est déjà fait depuis longtemps. Tu verras lorsque tu visiteras mes oasis de paix.
      Bien avant d'avoir cessé mes "loisirs lucratifs", j'avais fait le tri de ceux qui pouvaient me demander du boulot.
      On n'est pas sur terre pour se laisser emmerder par des cavités anales, merde!...
      Baci

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    7. Rhôô Blutchy, comment que tu causes ?
      Mais oui, il faudra qu'on y aille ! En été...
      Là, je plaisantais,je ne vais pas y aller, il fait trop gris et froid pour apprécier.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    8. Comment que je cause.. prétendrais-tu que leur ramage n'est pas en adéquation avec mon langage?
      J'espère que tu as apprécié le côté plus...comment dirais-je.... distingué des cavités anales... :-D

      Pour ta colline, il n'y a pas le feu au lac. On a préalablement deux visites à faire.
      Molto baci

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    9. J'ai apprécié, évidemment...
      Pour les visites, je n'oublie pas. J'ai même une date à te proposer...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    10. Je suis assez d'accord avec toi, Blutchy...
      la vraie question n'est pas : faut-il réformer l'orthographe ?
      Elle est : pourquoi ce "rappel de réforme" nous est-il proposé EN CE MOMENT ???

      Il est fort probable qu'on met l'urgence là où elle n'est pas...et que certains ont tout intérêt à ce que notre énergie se porte ailleurs qu'à examiner les "petites lettres" d'un "état d'urgence" qui mériterait une "correction" autre qu'orthographique...et même une indignation bien supérieure à celle que soulève la disparition du "i" dans "oignon"...
      La disparition scandaleuse est ailleurs : c'est celle de nos libertés individuelles et collectives qui "passent à la trappe" dans l'indifférence générale...

      Le Larousse est important...la constitution l'est peut-être davantage !

      Alors, oui, occupons-nous de nos o(i)gnons, mais avant tout de ceux qui en valent vraiment la peine...
      Et mettons un peu plus les "points sur les i" à nos hommes politiques qui savent si bien oublier de "mettre l'accent" sur les choses qui fâchent...!!!

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  27. J'ai bien aimé votre billet. J'ai l'habitude d'écrire "maitre" et "weekend" depuis très longtemps. Chez nous (la Belgique francophone),les instits ont été invités à enseigner cette "nouvelle" orthographe dès 1998. C'était juste une invitation, ce n'était pas obligatoire... Nous n'avons vécu aucune polémique puisque ce n'était pas obligatoire...
    Pas de buzz non plus. En 1998, nous vivions dans un autre monde...
    J'écris toujours "oignon" mais je suis tentée par "nénufar"...
    C'est joli "nénufar", non?
    Mme Chapeau.

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    1. J'avoue que peu me chaut entre nénuphar et nénufar. Je n'en ferai pas une jaunisse.
      Je ne savais pas que les Belges avaient mis en application la réforme depuis 2008.
      Vous êtes plus disciplinés que nous, c'est connu...
      Merci Mme Chapeau pour votre intervention apaisante dans ce débat enflammé.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. En fait, depuis 2008, nos instits sont invités à enseigner prioritairement la "nouvelle" orthographe mais ce n'est toujours pas obligatoire... Vous ne devez jamais oublier que notre pays est le pays du surréalisme.
      Mme Chapeau.

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  28. Eh bien Célestine, tu en auras eu du boulot sur ce billet ! ;)
    Beaucoup de ces comm' me laissent rêveur...
    La réforme de l'orthographe nous pose rien moins que la question de notre aptitude au changement, notre coté psycho-rigide, notre sortie de la zone de confort... Elle est notre propre miroir.
    Je l'ai écrit souvent: en matière d'orthographe, l’irréversible est en marche: les nouvelles générations Y et suivantes sont décomplexées (elles refusent les horaires de bureau par ex ou même les bureaux tout court)et regardent les accords du participe avec une curiosité d'un archéologue. Lire ce billet d'un autre âge,et surtout les comm', les feraient bien rire (les font bien rire?).
    Alors oui, ça plait ou pas, mais les faits sont là et les tenants de l’orthodoxie mènent un combat d’arrière-garde et sonnent du cor pour rien! L'inéluctable est déjà en cours et je ne propose rien d'autre que d'essayer de le canaliser pour éviter l'anarchie.
    Cela n’empêchera pas les uns de continuer à lire "dans le texte" et les autres à pratiquer une langue assouplie, cohérente, compréhensible et consensuelle ... Un latin de cuisine dans le bon sens du terme. Après tout ce dernier n'a t-il pas donné naissance au français balbutiant?
    Quelle est notre attitude face au changement (quel qu’il soit) ? Suis-je apte à changer et à comprendre que notre monde change, lui, désormais à toute vitesse? Suis-je capable d'être réaliste, de m'adapter en conservant mes convictions, dans une logique évolutive? C'est de la real-politik !
    Manifestement, la majeure partie de tes lecteurs n'en est pas là. Elle va souffrir.

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    1. Ouih, je konpran se que tu vedire, mé les chose ne son pas si sinpl. Kar jeu conssetatte ke tu ne fait toujoure pas de fote en éqrivan. Il fodré ke tu donne l'egzampl.Kom jeu ledi plu hau il nepepa y avoire de demimeuzur. Swa hon suprim lortografe swa on si konform. Sinon sé le fouttoire. Kan jeuvoi letan kilmefo pour tapé sé kelk ligne, acose du korecteure, je medi ke sé pa ganier.
      Esque tu serez près a voire ton petifisse ekrir kom sa ? Parseke sé komm sa que lé enfans d'ojourdui ekrive si on ne lé korige pa. Daikonplaiksé, moncu. Ilzon suretou un gro poêle Dan la main. É otre chozafèr ke daprandre lé régle dortografe.Antouca personnes né pré a ekrir kom sa sont cévé hou ça lêtre de mautivassion. Alore ma pozission et sinpl : ilfogardé lortografe est la rafréchir de tanzantan. Mé on se daune les moillens de lansénié korekteman.
      Ouffe, sé ossi aipuizan poure moi dékrir kom sa que poure un jeunne dekrir san fote. Il ma falu reflaichire a chak maux.mé aveque unpe dantrèneman, giré pluvite. Kom koi sé bien une kesstion dantrèneman.
      Bizze
      (Geme relit pa, in, palapènne.) :-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. En me relisant, j'ai été gentille: j'ai mis les majuscules et les points. Ce que ne font pas les gosses en expression écrite. ^^

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    3. Mdrrrrr j'ai eu du mal à te lire !!
      Comme quoi tout ça n'est que question de conventions et d'entrainement :)

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    4. Je te laisse imaginer combien j'en ai bavé pendant toute ma carrière, quand il s'agissait de corriger ce genre de prose multiplié par vingt-cinq...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    5. Sans ponctuation ni espaces, c'est pas mal non plus:

      OuihjekonpransequetuvedireméleschosenesonpassisinplKarjeuconssetatteketunefaittoujourepasdefoteenéqrivanilfodréketudonnel'egzamplkomjeuledipluhauilnepepayavoirededemimeuzurswahonsuprimlortografeswaonsikonformsinonsélefouttoikesépaganier
      Tibaciomiacara.

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    6. Je me doute oui, que ce n'était pas de la tarte!!
      Mon propos n'est pas d'écrire phonétiquement mais de simplifier et rationaliser ce qui ne l'est pas. Y a du boulot quand même ^^

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    7. @Blutchy

      Alors là, ça ne ressemble même plus à du hongrois... ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    8. @Antiblues

      Ce que je voulais te démontrer, par mon petit exercice (de style) c'est que j'ai à peine exagéré la façon dont les enfants écrivent naturellement, avant d'apprendre l'orthographe. Cela parlerait à n'importe quel(le) instit qui passerait par là.
      Or, que faire de ça ?
      Dire à l'enfant que c'est très bien ce qu'il a écrit, parce que qu'on a tout compris ?
      Ou essayer quand même de lui enseigner les rudiments d'un langage normalisé ? Et c'est là que commencent les difficultés du métier ...
      La conclusion (parce qu'il en faut bien une) c'est que tu as raison, il y a du boulot., que l'on décide de laisser les choses en état ou de les réformer.
      Je pense qu'il faut les réformer, et c'est le côté sympa de ce billet: tout d'un coup, j'ai perdu à tes yeux une image (fausse) de vieux dinosaure (pléonasme?) ...mais je pense qu'il ne faut pas les réformer n'importe comment, et je persiste à dire qu'en l'occurrence, on assiste un peu à du n'importe quoi politique. (Mais on a l'habitude depuis quelques décennies)
      Vala vala.
      Je crois que c'est la première fois depuis sept ans que je te vois autant intervenir sur un de mes débats, et j'avoue que cela me réjouit.
      Bises
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  29. Etonnant votre texte: on dirait du hongrois !
    Vous m'avez bien fait rire, et il est vrai que je préfèrerais ne pas avoir à en arriver là.
    L'orthographe permet les nuances que n'autorise pas la phonétique...
    ~L~

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    1. Voire du serbo-croate...
      Ah oui, les nuances...terriblement importantes pour une communication efficace...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  30. "On avait fondé de grandes espérances sur l'instruction. Il faut convenir maintenant qu'il n'y a pas de rapport exact entre la moralité et la connaissance de l'orthographe" Rémy de Gourmont...
    Allez ma chère Célestine tu as bien du courage d'avoir soulevé un tel lièvre...avec autant d'humour... d'avoir à répondre à tous ces commentaires... plus ou moins nuancés... je n'ai ni l'intrépidité, ni la force ni le coeur d'aller plus loin.. la langue pourtant demeure "une part essentielle de notre identité" (Hélène Carrère d'Encausse)... peut-être faudrait-il avant cela réformer entièrement notre système éducatif.... mais là, je ne suis pas la seule à le dire, évidemment... les temps changent... à nous de savoir si nous acceptons ces changements... ou si nous luttons contre un certain conservatisme, en défendant, en maintenant, en préservant.... !!
    bisou Célestine.
    Den

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    1. Tu connais ma réponse...le juste milieu me semble la meilleure des choses.
      La querelle des anciens et des modernes n'est constructive que s'ils arrivent à trouver un moyen terme.
      Préserver, maintenir en simplifiant un tout petit peu, et en étant ferme sur le consensus que 'on sera parvenu à mettre en place. Voilà le vrai défi.
      mais des défis autrement plus graves nous attendent. Et il n'y aura plus lieu de se demander si on écrit un nénufar ou un éléfant, ou un ours polère quand la nature aura succombé à notre folie destructrice.
      Bisous belle soirée
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. ... Mais en matière de réglementation, "le juste milieu" ne sera pas forcément facile à établir et à respecter.. tu t'en doutes ! quant aux "défis autrement plus graves qui nous attendent".... il sera grand temps d'y penser un peu plus tard... positivons... ne voyons pas toujours le noir des choses.. le verre plein, plutôt que le verre vide... un p'tit peu optimiste Den au jour d'hui... pourtant pas de St Valentin...
      Bisou amical rendu.

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    3. Dans un monde d'outrance, le juste milieu n'est jamais facile à faire respecter...
      Optimiste ? ça me va bien, tiens, je prends !
      Bisous à nouveau
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  31. J'imagine de sanglantes parties de scrabble entre puristes et ceux qui vont tenir fermement à faire accepter les éléfants et les nénuffares ....
    Je pense que les gens qui faisaient des fautes en feront tout autant, ou presque. Simplifier ne signifie pas écrire n'importe quoi m'importe comment.
    Enfin, j'ose espérer .....
    Bonne soirée à toi.

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    1. Tiens c'est vrai, je n'avais pas pensé au scrabble et au "mot le plus long"...
      je suppose qu'entre gens de bonne compagnie on n'en viendra pas aux mains, mais simplement à une "tolérance" ...
      Mais je suis bien d'accord avec toi sur ta dernière phrase: simplifier ne signifie pas n'importe quoi...
      Bisous ma chère Anne étoilée
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Toi, je ne sais pas, mais moi, quand je joue au scrabble, c'est tolérance zéro ! Pas question de laisser passer le "puit" (pour le puits). Souvent, je me contente de regarder, un peu désespérée, le plateau couvert de fautes. Mais si ça ne dérange aucun joueur, j'essaie de ne rien dire et je pars préparer un goûter.

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    3. Honnêtement, ça ne m'est jamais arrivé...
      je crois qu'il y a toujours un dictionnaire pas loin (pour les litiges...
      ^^

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  32. Ton billet m'a fait rire d'un bout à l'autre. Quand j'ai compris ce dont il traitait. Parce que tu me croiras ou pas, mais dans un premier temps, je me suis demandée qui était cette vieille pie reliftée dont le prénom était Laure et le nom Tograff. Je dois vraiment être fatiguée :-)

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    1. Je te crois, et je comprends, ça arrive à tout le monde d'être fatigué et de ne pas capter du premier coup...
      Moi-même je ne me sens pas très bien...
      Bisous ma belle
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  33. Appel à l'aide!

    Voici le sauveur. Ce blog va me permettre d'obtenir la réponse à une joute grammaticale non résolue pour l'heure, j'en suis sûr. Fréquenté qu'il est par un aréopage de fin lettrés et majoritairement émaillé de très très nombreux commentaires plus coruscants les uns que les autres.
    Voici l'objet du délit! :
    Dans la phrase "Détruire l'histoire de la langue par des réformes qui aboutiraient à une transcription phonétique serait le pire qu'on puisse infliger à l'humanité, chaque mot portant toute son histoire, comme on emmène avec soi, compilées dans un coin de son cerveau, toutes les phases qui nous ont conduit jusque-là.", comment s'écrit "conduit"??
    Pour ma part, j'y ajoute un "s". Mais il m'est répondu par la négative. Puis-je compter sur une aide circonstanciée?
    Par avance je vous remercie. Phara

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    1. ConduitS, bien sûr.
      Qui ne connaît pas cette règle élémentaire ?

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  34. Absolument GENIAL, Célestine !
    Quel talent. Quelle plume. Quel esprit.
    Comme j'ai programmé mon billet, bien terne et bien trop sérieux du coup, j'étais passée par là pour m'assurer de la publication ou non de ce billet, tu en avais parlé.
    Je ne change rien au mien... La fantaisie & Moi c'est pas trop possible !!!
    BRAVO, très sincèrement
    Gros bisous

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    1. J'ai essayé de faire dans le léger et l'humour, et je crois que j'ai bien fait, quand on voit déjà le nombre de réaction que cela a suscité...
      Merci, j'ai hâte de voir ton billet. Bisous chère Soène
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  35. Merci pour ce reportage hilarant, très réfléchi, et rafraichissant, sur un sujet, verbe, complément, avé ou sans l'assent. Pour ma part, je n'abandonnerai l'accent circonflexe. Et puis dans le Sud Ouest, é, è, ê, er, ai, et, et j'en passe, on se les entend et dit tous pareils, et pourtant on sait comment les écrire; alors la réforme, ça sert à quoi? de plus, c'est un plat réchauffé!

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    1. Tu as raison par rapport à l'accent du midi : on sait comment les écrire, mais ça nous demande quand même un plus gros effort de compréhension !
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  36. Mais quel billet ma Céleste amie ! Je n'ai pas lu tous les commentaires, c'est impressionnant, tu dois être ratatinée ! :) Globalement, je ne suis pas contre les réformes pour certains aspects "illogiques" de notre belle langue... Pas du tout même du moment que tout le monde l'applique ! Parce que si un écrit "nénufar" et l'autre "nénuphar", on va se demander qui a fait la faute ... Je pense aussi que le langage texto a fait beaucoup de mal aux jeunes générations mais, pas que...leur esprit sans cesse sollicité par les écrans de toutes sortes n'ont plus assez de concentration et d'attention pour un apprentissage "normal" et c'est comme ça que nous en arrivons à un appauvrissement du langage absolument dramatique, bien plus que la "réformette" dont il est question...Mais bon, 2000 mots ça suffit à certains ! Warf ! Bisous, je repasserai lire les comms !

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    1. Ratatinée...tu ne crois pas si bien dire, aujourd'hui je suis raide morte après une nuit blanche due à un de ces délicieux virus qui te mettent à plat version vieille laitue périmée...
      Bref, deux mille mots, tu es généreuse ! Je pense que certains plafonnent à cinq cents mots...
      Le langage texto est en nette régression (et c'est tant mieux) avec l'invention des smartphones et de l'écriture intuitive. j'ai remarqué que les jeunes n'utilisent plus les abréviations sms.
      Comme quoi, tout espoir n'est pas mort.
      Bisous ma belle copine
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  37. C'est vrai con s'y perd !
    Beau travail sur ce billet :)
    Tu as vu le sketch d'Eric et Quentin du petit journal sur la réforme ?!
    Trop bon !
    http://www.canalplus.fr/c-emissions/c-le-petit-journal/pid6811-eric-et-quentin.html?vid=1358826

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Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.