28 décembre 2016

Peau de banane








Bon, voilà. Je me traîne. Depuis que le Dabe s’est fait la paire, je suis comme suspendue entre ciel et terre, sur un arbre perché comme de Funès dans ce film absolument délirant des seventies.
Ne sachant pas de quel côté je vais tomber. 
Il n’y a rien de pire que d’attendre, sans savoir ce que l’on attend.
En réalité la peur me paralyse presque au sens propre. D'où mes douleurs de dos et de jambes...Heureusement un peu calmées depuis que j'ai décidé de me soigner...
    Dans son nuage brouillardeux et cacophonique ma mère patauge et entraîne toute la famille dans sa déroute, sa perte de pédales (de freins et de guidon) que je n’en peux plus d’essayer d’excuser, d’expliquer, de comprendre, balançant de colère à pitié, d'impuissance à tristesse. Il n’y a rien à comprendre, en fait, dans cette chaîne fortuite d’événements catapultés tels des corps sidéraux et sidérants qui amènent les gens à devenir ce qu’ils deviennent. Plus facile d’expliquer pourquoi l’eau mouille et le feu brûle. 
    Apprendre. Voilà c'est ça. Apprendre à accepter l'idée que personne n'y peut rien, qu'il n'y a aucun responsable, dans un monde où on fait juste le contraire tout le temps, jusqu'à accuser les peaux de banane de se glisser intentionnellement sous nos pieds.
Dans mon cœur c’est Beyrouth. Je ploie sous les tirs croisés du conflit de loyauté. Marre d’être la bonne fille, l’aînée, celle qui tient bon, le rocher, celle qui assume. La parfaite.
J’ai envie de crier. J’ai mal à mon enfance volée, je n’ai pas assez joué à la marelle.


    Je suis comme une pile d’assiettes branlante. Une pathétique tour de Pise en hiver sans étai. Avec le sentiment que personne ne peut me comprendre. A part ici peut-être, où les bouteilles d’encre noire jetées à la mer ont une petite chance de toucher un grain de sable…

¸¸.•*¨*• ☆

100 commentaires:

  1. je comprends, Célestine, je comprends...
    ça ne t'aide sans doute pas fort, mais je sais ce que tu vis
    bises

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  2. Oui, tout départ est inacceptable, mais le dernier personne n'y échappe, il faut l'accepter et il est sans réponse, sans justificatif. Continuons donc le bout de route plus ou moins long que nous avons à faire sans chercher à être "la parfaite". Elle n'existera jamais car sur terre personne n'est parfait. Chercher à protéger des larmes ceux que tu aimes t'honore mais je pense que chacun doit faire son chemin selon son ressenti et tu t'apercevras qu'il y a aussi de la force chez les autres. C'est en ne comptant pas sur les autres qu'on avance et ça tu le sais. Alors lâche prise sur le mot "indispensable" et les autres deviendront plus forts. Bises compréhensives.

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    1. Je ne cherche pas à « être la parfaite » C'est une case dans laquelle on m'a mise depuis très longtemps, et j'essaie de toutes mes forces d'en sortir : ma prise de conscience date d'il y a presque dix ans, mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Et dans une situation de crise comme un décès, les vieux schémas resurgissent, presque intact.A moi de les désamorcer, mais c'est épuisant.
      Bien sûr qu'il y a de la force chez les autres. Encore doivent-ils en prendre conscience de la même façon...
      Merci de tes conseils Lauriza.

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  3. Tu es en plein désarroi, ce n'est pas moi avec mes petits mots qui vont y changer quelquechose .
    Juste que tu saches que j'écoute et entends tes rires et tes pleurs.
    Nicmo

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    1. Merci Nicmo. Il n'y a pas de « petits » mots. Il y a des mots gentils, de compassion, d'amitié, et tous sont utiles comme des grains de sel dans un plat.

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  4. Il y a des jours comme celui-ci, où tout semble vain, futile, méchant, peu agréable. Il n'y a rien qui va, les autres nous énervent, on n'ose pas le dire, on se défend de faire part de sa propre tristesse pour ne pas faire peur aux autres. Je crois qu'il est primordial de savoir se recroqueviller sur soi-même parfois, de laisser parler sa souffrance, de l'accepter, de la faire sortir de soi. Avant de repartir d'un meilleur pied.
    Il fut un temps où j'allais mal. Et les autres ne comprenaient pas pourquoi j'allais si mal et cela m'agaçait de le leur expliquer. Il fallait sortir, voir du monde, parler, faire comme tout allait bien. Mais on ne peut pas faire comme si de rien n'était, on se doit d'être honnête à soi-même, avant de l'être pour les autres. Courage dame Célestine. Et bises

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    1. Absolument. L'honnêteté avec soi-même est importante, celle qui rend insupportable le fait de « faire semblant d'aller bien » ou de s'obliger à sortir quand on a envie de se rouler en boule...
      Ecrire ma souffrance est extrêmement important pour moi.
      C'est sans doute pourquoi je tiens tant à cet espace de liberté: c'est un microcosme bienveillant qui m'aide à avancer sans être jugée.
      Peu d'endroits ont cette qualité...

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  5. Comprise, tu l’es, Célestine, ô combien ! - Je n’en dirais pas plus - Penses-tu pouvoir te donner le droit d’être celle que tu es, de vivre intensément et jusqu’au bout tous les sentiments qui t’animent et toutes les émotions qui t’agitent? Ce serait bien, si tu pouvais… Quand il y a trop, trop de trop, c’est important de pouvoir se le dire et de légitimer tout ce qu’on porte en soi. Et puis, garde espoir : aujourd’hui la campagne m’a chuchoté, entre deux rayons d’or, qu’un nouveau printemps allait arriver…

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    1. Ah...ta dernière phrase est tout un poème et titille ma fibre optimiste...
      Tu prononces un mot très important : se donner le droit....
      Oui, tu as raison, on est dans le domaine des droits et des devoirs, et ceux qui nous lient à nos parents sont terriblement compliqués et délétères...Ai-je le droit d'être heureuse si ma mère souffre ?
      Voilà la question qui me taraude depuis des mois.

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    2. Le droit, on l'a toujours. Mais c'est compliqué, je te l'accorde, de le prendre. Il y a tant de mots, tant de jugements, d'attitudes chez les autres qui nous engagent à renoncer à vivre notre vie! Dans ce cas, sans être faux-cul, ni hypocrite, il s'agit peut-être de pratiquer une sorte d'esquive et de se créer un jardin secret où cultiver notre bonheur personnel- Un hortus conclusus (comme au Moyen-âge). R. dit : "Pour vivre heureux, vivons cachés". Assumer sa part de responsabilités, définies rationnellement, d'accord, c'est le fait de tout individu adulte. Mais vivre sa vie (dont on sait qu'elle est en définitive courte) est un devoir envers nous-mêmes que nous devons mener en parallèle. Absolument. Je peux me tromper, mais il me semble qu'en ce moment, Célestine adulte cède un peu le pas à Célestine enfant ? Garde de ton enfance les impulsions, les joies (elles sont vitales) mais pas la vulnérabilité et le sentiment que les autres ont (em)prise sur toi. Courage.

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    3. Peut-être as-tu raison quand à mon enfant intérieur. Elle a besoin de s'exprimer. La cohabitation n'est pas toujours facile, mais chaque pas que je fais m'apporte la conviction que c'est possible d'harmoniser tout ça.
      Alors bien sûr, concentrer ses efforts sur le lâcher prise des vieux schémas est une priorité.
      Le jardin secret est florissant depuis toujours chez moi...c'est parfois une friche.
      mais il m'aide à vivre par sa diversité et sa luxuriance.
      merci pour tes conseils, Dad.
      Tout cela éclaire ma route de milliers de petites flammes.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  6. D'un autre côté, la marelle, c'est un peu le paradis artificiel vite gagné, et ces sauts à cloche-pied, c'est pas bon pour les genoux !
    Bon, je signe, mais tu m'avais reconnu !
    Poutous, poutous !

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    1. Oh oui mon Boss, je t'ai reconnu. Tu es mon Jiminy cricket. ;-)
      Mon précieux facétieux. Ne change pas.(oui je sais, tu vas mi dire qu'à ton âge on ne change plus... )

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  7. Très prégnant. Moi aussi je suis l’ainé, ce responsable-irresponsable quand il affiche le ras-le-bol du hasard qui l’a rendu premier dans un monde à la hiérarchie approximative. Un monde que je découvrais, mais qui laissait des traces, dans le corps et dans l’esprit. Pour ne pas oublier, j’avais écrit ce qui suit. Je partage :

    Le fil du temps


    Il y avait
    Dans mes peurs
    Des noms de fleurs
    Plus personne
    Ne les regarde
    Plus personne
    Ne les remarque

    Il y avait
    Dans mes plaisirs
    De quoi se souvenir
    De quoi parfumer
    Deux ou trois sottises
    De quoi résumer
    Une chaleur exquise

    Il y avait
    Dans ma rétine
    Des lueurs vives
    Des candeurs enfantines
    Sans esquives
    Rétives
    Toujours subversives

    Il y avait
    Dans ce bonheur
    Quelques leurres
    De quoi faire
    Danser les fleurs
    De quoi faire
    Oublier mes peurs

    Il y avait
    Dans mes cellules
    Les négatifs
    Cette pellicule
    Onde captive
    La mémoire la ravive
    Au hasard des dérives



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    1. Merci pour ce beau poème, de ceux que l'on écrit dans la fougue de la jeunesse.
      Hiérarchie approximative...oh comme tu as raison. j'aime beaucoup.
      Je pense que tu n'as rien perdu de ta verve.

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  8. Il y a une phrase qui m'a surpris dans ton texte : « Il n’y a rien de pire que d’attendre, sans savoir ce que l’on attend » Oui, qu'attends-tu donc ?
    Et d'où pourrais-tu "tomber", puisque tu emploies aussi ce terme ? À quoi te sens-tu ainsi suspendue ? Je perçois bien la notion d'instabilité dans laquelle tu te situe mais je me demande à quoi elle s'applique. Peut-être à la sortie (la résolution ?) du conflit intérieur (de loyauté) qui te mine ? Retrouver la paix, la liberté de l'esprit, l'insouciance à laquelle tu aspires… « petite fille à l'insouciance volée ».

    Bon, je lance ces questions en l'air sans attendre aucune réponse, bien sûr. Disons que ton texte a un écho certain en moi :)

    Merci de partager ainsi ta réflexion. Elle m'est précieuse.

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    1. Je m'empêche de dire que j'attends que ma mère aille rejoindre mon père, parce que ce n'est pas « bien » pas politiquement correct, et pourtant quelle délivrance ce serait pour elle... Sauf que rien ne laisse présager qu'elle entame ce voyage avant longtemps.
      Je me sens plus que jamais suspendue au fil du temps, éternelle funambule, et je me demande comment je vais pouvoir gérer ma vie, et retrouver, oui, ma paix et ma liberté de l'esprit.
      Je flotte entre deux eaux, ne sachant plus très bien où je vais...ni ce que je dois faire.
      Malgré tout, la petite flamme brûle toujours en moi, je m'en rends compte.

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  9. Difficile de te dire que je te comprends.... cela ne va pas beaucoup t'aider... être la gentille fille je connais.. pas toujours évident ! Prend soin de toi soit égoïste (un peu !) et pense à toi.... je t'embrasse

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    1. Un mot important: égoïste. Le conflit en moi tourne autour de cela, et je pense que tous les gens qui ont des parents âgés passent par là à un moment de la vie: nous ne pouvons nous occuper de nos vieux parents comme cela se fait dans les structures familiales ancestrales, en Chine ou en Afrique par exemple. Notre mode de vie ne nous le permet pas.
      Alors on entend dire que c'est de l'égoïsme: c'est très culpabilisant.
      D'un autre côté, tous les livres de développement personnel insiste sur l'idée qu'il faut s'occuper de soi pour pouvoir s'occuper des autres... Sacré conflit intérieur, là encore !

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  10. comme je vous comprend ! je suis aussi une ainee de qui l'on attend tout ,trop souvent . je penses a vous mario

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    1. Merci. je ne sais pas qui vous êtes, Mario. Avez-vous un blog ?

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  11. Comme ton texte est beau... Toute ta douleur, ce sentiment complexe d'abandon, cette nécessité d'être la lumière des autres alors que ton phare s'est éteint.
    Je t'embrasse, ce n'est rien.

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    1. Tu m'embrasses ? Ce n'est pas rien !
      merci Etienne, tu as une compréhension très juste de mes ressentis.

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  12. Oui, on est désarmé devant une situation où tout le fardeau retombe sur soi, souvent seul d'ailleurs; J'ai vécu la situation avec ma mère atteinte de la maladie d’Alzheimer, le pire elle ne me reconnaissait point. Etant l’ainé de la famille, le fardeau n’en était que plus lourd. Et pourtant, bon gré malgré, les choses arrivaient à être gérées jusqu’à son départ pour l’éternité. Quatre années, maintenant, elle est juste absente ; Dans notre peine, notre force intérieure prend le dessus, même si parfois, c’est le découragement, une sensation d’abandon. Etre entourée de tous tes amis(es) Céleste, ta famille surtout, les choses finiront par reprendre le dessus. Je crois qu’il n’y a pas une famille qui n’a pas vécu ou qui ne vivra pas ces situations difficiles où notre vie flotte, comme tu l’as si bien dit : « Je suis comme une pile d’assiettes branlante. Une pathétique tour de Pise en hiver sans étai. Avec le sentiment que personne ne peut me comprendre ». Cela est une réalité Céleste, en parler ici avec tes amis, te permet de sentir que tu n’es pas seule,que l'on partage ta peine. Tout un chacun d’entre nous, a au moins une fois dans sa vie vécu ce genre d’épreuve. Toute mon amitié Céleste.

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    1. Je comprends tout à fait, cher Bizak, que tu veuilles me rassurer en me disant que je ne suis pas la seule à vivre ce que je vis. Tant qu'il s'agit du deuil, je suis bien d'accord. Et d'ailleurs celui-ci avance en moi, fait son chemin.
      Ce qui est difficile, c'est que la bipolarité est une maladie extrêmement douloureuse à vivre pour la personne, mais aussi pour l'entourage.
      En parler m'aide beaucoup c'est vrai.
      Je trouve de vrais appuis et je me libère la tête.
      Pour tout cela je te remercie du fond du coeur

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  13. Chéri Bibi disait : "fatalitas", ô combien c'est vrai !
    Andiamette s'est occupée également de ses frères et sœurs, à 14 ans au boulot ! Alors la marelle hein ? Mais curieusement elle conserve d'excellents souvenirs de sa petite enfance.
    Tes parents ont sans doute vécu plus de 60 ans ensemble, alors quand l'un s'en va il ne reste pas grand chose de l'autre...
    Courage Céleste.

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    1. La marelle c'était une métaphore. Je voulais dire que je sais maintenant d'où me vient ma part d'enfance irraisonnée et irrésolue. De cette enfance montée en graine où dès l'âge de dix ans j'ai secondé ma mère. mais je n'ai pas de mauvais souvenirs de mon enfance. je dis juste qu'elle n'a pas duré assez longtemps.
      Quant à mes parents, ils auraient fêté leurs noces de diamant en 2017.
      Merci Andiamounet

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  14. Pardonnez-moi, je reviens un article en arrière, celui où vous annoncez de la stupeur et du tremblement. Vous dites que « ça va faire mal », et qu'au risque de verser dans le décor, vous ne craindrez ni les accélérations brutales, ni les coups de frein intempestifs. La fille aimable, charitable, et gironde quand même, cède la place à une guerrière impitoyable, à une walkyrie méridionale, mais gironde aussi, dont le nom sera murmurée avec crainte. Elle traînait tous les cœurs après elle, à présent, elle ne laissera que des corps morts. Vous avez aimé Célestine, vous allez redouter Cerbérine ! Bon, j'exagère, bien sûr, je caricature, j'extravase, mais enfin l'esprit y est ! Eh bien, figurez-vous, Bella Donna, que cette métamorphose annoncée ne m'étonne pas. Je m'interroge avec quelque volupté sur ses effet : vous disposez d'une force de frappe impressionnante, Belle des monts et des mots, vous avez le style, le vocabulaire, la griffe et la dent. J'attends le sang, les larmes, les cris des mourants, les soupirs des agonisants. Ferez-vous des prisonniers, ou serez-vous sans pitié pour les vaincus.
    Elle fut charmante dans la compassion, elle sera magnifique dans l'affrontement. Enfin, il y a cette promesse, qui laisse espérer un strip-tease torride : « Me déshabiller de mes pelures d'oignon. ». Quel spectacle !

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    1. Vous me faites rire, cher Patrick. Ce qui est un exploit en ce moment où je ne suis vraiment pas gaie.
      Mais vous me voyez vraiment me transformer en Gorgone impitoyable le fouet à la main ? C'est tentant, remarquez.
      Ah, je bois quand même certains de vos mots comme le délicieux petit lait auquel vous m'avez habituée...Force de frappe impressionnante, belle des monts et des mots, le style, le vocabulaire, la griffe et la dent...
      Allez, pourquoi pas laisser sortir quelques traits shakespeariens au gré de ma reconversion...
      Sur fond de strip oignonnesque... ;-)

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  15. Avance à ta façon, selon ton humeur et ton gré, dans le chemin de ta vie!
    pas comme on attend que tu le fasses mais comme toi, tu souhaites le faire!
    La seule chose dont tu as besoin en ce moment, c'est une calinothérapie ☺☺☺☺
    amitiés et gros bisous

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    1. Rhôô comme c'est mignon !
      Oui oui oui, une bonne calinothérapie.
      Très bonne idée, merci Cathy

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  16. Moi aussi je t'embrasse ma belle et te dis que je te comprend et suis de tout cœur avec toi. Noël est une fête à la fois magnifique et magnifiquement mélancolique qui nous ramène les joies et les chagrins d'être enfants. Je t'embrasse

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    1. Je n'en doute pas ma Brizou.
      Nous sommes de la pâte vivante que la vie malaxe en tous sens et parfois, ça fait mal.

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  17. Se reconnaître comme une "blessée de l'âme", comme le dit Boris Cyrulnik, et poser des mots sur sa blessure, ses blessures... Dis, Célestine, dis tes maux, tes souffrances, tes blessures, raconte l'histoire, refais l'histoire, et soigne-toi, panse tes plaies, raconte, partage, exprime, n'aie pas peur, tu trouveras toujours quelqu'un pour écouter, lire, comprendre, ne pas rejeter, imposer...

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    1. Oui j'en ai besoin, partager, exprimer...
      Et panser mes plaies. Mettre les mots en maux.
      Oui.
      Merci

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  18. Je connais bien cette sensation-là! être suspendu entre ciel et terre sans savoir de quel coté on va tomber.
    "Marre d'être la bonne fille,l'ainée, celle qui sait,celle qui tient bon,le rocher,celle qui assume:la PARFAITE".
    Je ne sais pas si cela va te réconforter,mais c'est à peu près pareil quand on est l'avant dernier(ou le dernier) d'une famille nombreuse.
    Marre d'être celui à qui on ne demande rien!
    Marre de ne pas être le préféré,le bon fils!
    Marre d'être celui qui s'en remettra!
    Marre d'être la cinquième roue de la charrette!(plus approprié que le carrosse,rapport à mes origines...)
    Marre d'être fort ou de paraître(fort)
    Mais connaitre ses faiblesses,ne serait-ce pas cela être fort? ou alors serait-ce le début de la sagesse?
    bises émues

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    1. Je comprends que cela t'émeuve. parce que nous traînons tous ce genre de casseroles accrochées à notre charrette.
      Des choses qui remontent à la prime enfance et qui surgissent parfois à l'occasion d'un événement familial...
      C'est bon de pouvoir l'écrire sans être jugé, n'est-ce pas ?

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    2. Et là,ce n'est qu'une petite partie!Oui c'est vrai,on a tous des "casseroles accrochées au... a notre charrette.
      j'en ai parlé avec une de mes sœurs ainée,celle dont je suis le plus proche,celle qui est la bonne fille,celle qui sait,celle qui tient... Ah non! ben si... Elle a aussi un peu la même place que toi!(enfin,façon de parler)
      C'est quand même bizarre toutes ces "choses" de la prime enfance qui remontent à la surface!Je croyais même les avoir oubliés!Pourtant,"l'évènement familiale" est déjà loin.Je crois que c'est normal.Je croyais naïvement que j'étais seul à éprouver ce genre de chose!
      Le cerveau humain est bien fait:il n'oublie pas,il ignore,il occulte les mauvais souvenirs,et embellit les autres.
      Les casseroles accrochées au... me rappellent un vieux souvenir que je ne peux raconter ici.

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    3. Tu es émouvant quand tu es sincère.
      Occulter les mauvais souvenirs...j'ai longtemps cru que c'était la solution.
      mais je crois qu'il faut au contraire les déterrer, les regarder en face et leur tordre le cou une bonne fois...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    4. Je n'ai pas dit que c'est la solution...Il faut les regarder bien en face,faire la part des choses,et couic!on tord le cou!et sinon,re-couic!

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    5. ben oui!En fait,il n'y a pas trente six façons de faire!

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  19. Inspire... Écoute le vent bruisser dans les mèches de tes cheveux... Entends le grondement de ton cœur pulser aux tréfonds de ton corps... Laisse courir la rivière de tes yeux sur la soie de tes joues... Expire et regarde, regarde la lumière ricocher sur les feuilles d'arbres, transparaitre dans les lucioles célestes de la nuit... Inspire encore et sens le flux, l'énergie envelopper le monde, sens l'amour qui se transforme...
    Inspire, expire, encore et encore... Ne deviens que expiration et inspiration...
    On t'aime.

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    1. Je suis scotchée par ton texte, Gilles.
      Quand je pense que tu oses dire que tu ne sais pas écrire le français...
      C'est de la pure poésie, celle qui vient du coeur et qui parle au coeur.
      Qui me touche vraiment au-delà des mots.
      Merci

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    2. Je persiste à dire que je ne maitrise pas les mots, en l’occurrence en français ici. Je les confronte avec mes pensées et je n'arrive pas à les faire coïncider ensemble... D'où ma frustration.
      Mon cœur te parle, nos cœurs te parlent... c'est juste un rappel que nous sommes tous liés ensemble, comme une entité... Inspirer et expirer peut te ramener à cette idée. Cela procure un peu de courage et de force... N'oublie pas !
      Bisous

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    3. Ton message m'a fait du bien comme une promenade en forêt, une séance de yoga, ou toute autre activité qui baigne l'âme de bien-être.
      Que tu te dévalorises, c'est ton problème. Moi je persiste à dire que tu es doué, et j'ai un peu fait ça toute ma vie, d'encourager mes élèves dans leur voie (ce qui, bien sûr, est terriblement prétentieux, je ne dis pas que j'y aie réussi, d'autre part tu n'es pas un de mes élèves et je ne suis pas ta maîtresse... lol)
      Non, je n'oublierai pas.
      Bisous
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  20. Célestine,
    Pendant une période, je suis tombé très bas. Burn-out! On ne peut plus bas! Complètement bloqué. C'était horrible. Maintenant, je ne cesse de remercier, Dieu ou je ne sais qui, d'avoir fait vivre cette période. Parce que maintenant, je suis lucide sur tout. On en parlera, Célestine, je te raconterai...

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    1. Ah oui, le burn-out, je connais, je l'ai frisé plusieurs fois au boulot, mais comme il n'a pas réussi à m'avoir, je pense que cela a contribué à renforcer cette image de salamandre qui se sort de toutes les situations...
      Mais est-ce que ça l'empêche d'avoir un mal de chien, cette salamandre, quand elle passe dans le feu ?
      Je t'écouterai avec attention, Binh An.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  21. Pour celui qui part
    Pour celui qui reste -
    Deux automnes.
    Yosa Buson

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    1. Oh alors, si le grand maître du Haïku revient du XVIII° siècle pour m'écrire...
      Respect !
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  22. T'en fais pas.
    Tu sais que quand on recommence à vouloir jouer à la marelle, il y a un moment où ça sent le col du fémur à recoller.
    Ça s'appellerait pas "retomber en enfance" par hasard ?
    Au fait, je me demandais, tes illustrations, ce sont tes dessins ?
    Je les trouve vraiment chouettes.
    Sinon, pour tes parents, je te comprends.
    Heureusement, mon dabuche à calanché jeune, il s'est retrouvé avec des fleurs sur le ventre à 67 ans.
    Ce qui prouve que si l'amiante tient chauds aux uns, ça en refroidi pas mal d'autres.
    Ma mère a été veuve pendant 17 ans avant de lâcher la rampe.

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    1. Pour retomber en enfance, il faudrait en être sortie...
      Et je n'en suis jamais vraiment sortie.
      Sauf que maintenant, j'assume pleinement. Je revendique même.
      Pour mes dessins, merci, oui, je crois t'avoir déjà dit que ce sont les miens.
      Mais reviens-tu voir mes réponses ? ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Bien sûr que je viens voir tes réponses.
      Et ne te demande pas si tu es sortie de l'enfance.
      Nul n'en sort jamais.
      Sauf peut-être ceux qui n'y sont jamais entrés, les idiots.
      (j'en connais, ils se croient adultes alors qu'ils ne sont que vieux depuis toujours...)

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  23. C'est l'encre qui s'échappe de tes yeux qui a coulé si fort qu'il m'a semblé entendre un petit ruisselet triste... Et je me retrouve tellement dans ce que tu dis... Dans mes bras! Moi aussi je suis l'aînée. Moi aussi il me manque un bras depuis la mort de mon père, un morceau qui permettait un équilibre (tu sais quand on écarte les bras sur une poutre), j'ai une mère qui perd jusqu'à des savoirs cognitifs et que le grand âge a transformée. Peu de famille pour me soutenir. Bref ! Il faut avancer en zigzaguant dans ce quotidien, en extraire le meilleur suc car il y a toujours un "meilleur" même au pire des moments. Il faut juste que tu acceptes que ça ne se fait pas en trois mois, qu'il va te falloir du temps et de la patience et beaucoup de bienveillance à ton égard... Nul doute que cet espace va t'aider, que tes amis ici ne te laisseront pas tomber...au sens propre !^^ Gros bisous ma belle amie♥

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    1. Ah j'aime beaucoup l'image de la poutre et des bras que l'on écarte pour ne pas tomber...moi qui suis de source sûre une funambulle...
      Oui, les bras m'en sont tombés de ce coup de massue mais je me relèverai. J'ai juste besoin d'en parler et de retrouver mes marques, mes cailloux de petit poucet qui se sont enfoncés dans le sable comme ces coquillages qui disparaissent en cas de danger. Retrouver mes marques.
      Quant à la bienveillance envers moi-même, j'apprends à me dire que c'est aussi important que d'en avoir pour les autres. C'est précieux.
      Merci mon amie
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  24. Je suis allée au cimetière hier. Ça faisait très longtemps que je n'y étais pas allée.
    Nous aussi, depuis sa mort, on se débat dans des emmerd' bien pesants.
    Voilà, sois sûre que je comprends tout ce que tu écris là.
    Ça n'aide pas, mais peut-être que ça console un peu.
    Des bises.

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    1. Tu m'émeus.
      Consoler, c'est aider...
      Bisous solidaires
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  25. alors oui mille fois je comprends, je l'ai même vécu, quand tout explose dans une famille au "départ" de l'un ou l'une, je comprends la marelle , j'ai longtemps pensé "je n'ai jamais été "petite", j'ai dû être grande tout de suite"
    alors je t'embrasse, ma soeur de coeur

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  26. Dans une autre vie j'ai aussi connu cette sensation, ou plutôt cette réalité, d'être toujours là pour tout le monde alors que personne n'est là pour nous, d'être taillable et corvéable à merci, de ne pas avoir de vie à soi... Alors il est impératif de s'aménager de temps en temps une fenêtre, un espace, rien que pour soi-même. Et accès interdit à quiconque d'autre. Parfois il faut prendre ce qu'on ne nous donne pas...

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    1. Serais-je donc en train de changer de vie, et de reléguer aux oubliettes les souffrances de l'ancienne vie ?
      Toujours est-il que quelle qu'elle soit, la vie est une lutte de chaque instant.
      La lutte pour conquérir sa liberté est sans doute épuisante, mais quelle joie quand on y arrive.
      J'irais bien fêter ça au Cuba Libre, la taverne à salsa du bas de la rue...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  27. Etant fille unique, il m'est difficile de t'aider mais je te comprends. Par contre j'ai eu beaucoup de difficultés à m'entendre dire "mais que vont penser les gens"... je te l'avais écrit dans un billet précédent. Lorsque j'entendais ces mots jusqu'à ma majorité, je n'avais qu'une envie... jeter ces mots ancrés dans mon coeur. Je l'ai fait et je me suis sentie libérée. Je me suis dit que je ne faisais rien de mal et qu'il était temps que je retrouve ma personnalité.
    Dans un autre domaine, ma maman était atteinte d'Alzheimer. Au début, elle était encore chez elle, je lui apportais les courses, elle était entourée d'une structure médicale, repas à domicile. Puis, un jour est venu où j'ai dû prendre une décision car cela devenait trop lourd. Alors, j'ai placé ma maman dans un Foyer spécialisé pour cette terrible maladie. Avec ma famille, nous l'avons bien entourée et cela s'est bien passé.
    Bien entendu, cela fait mal au coeur mais c'était le seul moyen. Je n'ai pas culpabilisé sachant que maman recevait tous les soins et que je pouvais lui rendre visite sans horaire.
    Nous sommes tous confrontés un jour ou l'autre à des hauts et des bas et lorsque l'on se sent dans un tunnel, un beau jour, on voit la sortie... cela je peux de l'assurer mais il faut un peu de temps.
    Célestine, je ne sais pas si mes mots vont dans ton sens mais je les ai écrit avec le coeur.
    Bisous

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    1. J'espère pouvoir un jour parvenir à trouver cette solution pour ma maman, Denise.
      Mais la bipolarité est plus complexe que la maladie d'Alzheimer. Elle partage la vie des malades en deux phases bien distinctes, dans la première, ils ne peuvent pas aller en EHPAD, dans la deuxième ils ne le veulent pas, parce qu'ils redeviennent normaux et ne comprennent pas qu'on veuille les enlever de chez eux. C'est cette valse hésitation sans fin qui est épuisante.
      Merci pour tes mots du coeur.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  28. C'est un temps fort de ta vie où tu commences à vaciller sur tes fondations construites au fil de temps. Tu doutes, tu te rebelles, tu penses même que tout cela est injuste....C'est bien !!
    Tu est en train de construire ton avenir sur une nouvelle vision de la vie qui va s'imposer progressivement à toi. C'est comme le passage initiatique du Cap Horn. Le nouveau ne peut se construire sur de l'ancien.....

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    1. Les cinquantièmes hurlants, comme a dit un de mes amis qui a de l'humour...
      j'm'en sortirai, Daniel.
      Merci pour tes mots positifs.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  29. Je rajoute que je suis de tout cœur avec toi !

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  30. De tout coeur avec vous. Vous êtes belle quand vous êtes vraie, chère.
    Et la douleur s'exprime aussi avec grâce sous votre plume. Permettez-vous que je vous le dise ?
    ~L~

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    1. Ah vous alors...toujours dans le compliment, comment voulez-vous que je sois sérieuse après ça...
      Je suis une gratia dolorosa, en somme...
      Belle et tragique dans ma toge.
      Il est vrai que j'ai été parfois une tragédie grecque dans ma vie. Mais de moins en moins souvent...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  31. Petit calimero. Je pense que tu as surtout besoin qu'on te fiche la paix. Peut être irais-tu mieux si on te dorlotais un peu. Allez, plus que deux jours pour prendre de bonnes résolutions et s'y tenir. Je te laisse méditer ceci "famille je vous aime" ainsi que Jules Renard : "Tout le monde n'a pas la chance d'être orphelin" . Je n'ai aucun conseil à te donner même s'il existe une similitude dans nos vies.
    Allez "gamine" je t'embrasse affectueusement.

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    1. Calimero ? pas cool...genre la fille qui ferait que de se plaindre...
      ben là j'ai envie de me plaindre, voilà... Na !
      Famille je vous aime ? C'est pas plutôt "famille je vous hais " ? ;-)
      Bisous ma Chinou
      ¸¸.•*¨*• ☆

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    2. Mais non Célestine, je ne t'assimile pas au petit poussin qui ne cesse de se plaindre mais je vois plutôt en toi l'être blessé, au bout du rouleau qu'il est souvent et dont le malheur nous attriste

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    3. Tu me rassures. Je suis à fleur de peau, et Calimero, je trouvais ça... trop injuste
      ! lol !
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  32. Ah la la...la famille !
    Comme tous les trucs humains, y a du pire et du meilleur...
    oui bon je sais, je me suis pas foulé...
    mais je te comprends c'est ça l'important

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    1. C'est très vrai ce que tu dis, en même temps...Du pire et du meilleur, oui...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  33. J'ai lu, j'ai retenu, ça m'est revenu.
    Cette aprèm's, ça m'est revenu. J'attendais un train dans la plus belle gare de France ( si! ), et ça m'est revenu: " depuis que le Dabe s'est fait la paire ".
    Alors je suis rentré dans le Relay, et je l'ai vu, le dernier San Antonio.
    Té, demain, je braque une petite vieille sur un quai désert, et je me l'offre, le bouquin, hein.
    T'en penses quoi? Est ce que je serai déçu depuis que j'en ai pas lu, des nouveaux?

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    1. Dis donc, ils ont drôlement augmenté les San A...
      T'as besoin de braquer une vieille pour te l'offrir ? ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  34. L’absence parentale est toujours une étape délicate, difficile, souvent douloureuse.
    Il y a l’absence suite au décès.
    Il y a l'autre parent qui se retrouve dans une absence à double aspect en ce qui concerne ta maman : Absence de son compagnon de vie. Absence d'elle-même par la maladie mentale. Et donc « absente » pour toi aussi.

    L'aînée de la fratrie se retrouve immanquable dans un piège, devenant, contre son gré, cheville ouvrière d'un ensemble qui n'a pas vocation à durer.
    Je comprends que tu sois désemparée et plus encore.
    C’est une forme d’incontournable.

    « Il n’y a rien de pire que d’attendre, sans savoir ce que l’on attend. »
    Peut-être que justement il n'y a rien à attendre… comme quelque chose qui viendrait d'on ne sait d'où et apporterait une solution à une problématique qui n'en a pas vraiment.

    Il y a deux types de problèmes :
    - ceux qui sont susceptibles d’une résolution
    - ceux qui doivent être portés comme tels.

    Une situation complexe comporte les deux types.
    On peut se poser la question : sur quoi exactement ai-je pouvoir ? Sur quoi je n’ai aucun pouvoir ?

    Par exemple tu as certainement pouvoir pour engager une démarche de sortie de la culpabilité sous-jacente dans tes propos.
    Tu n'es en rien coupable de la situation dans laquelle se trouve ta maman.
    Ceux qui diraient ou penseraient le contraire profèrent tout simplement des propos de menteurs.
    libre à eux d’être dans cette attitude négative.

    Tu as aussi pourvoir pour clarifier ton propre vécu, avec les moyens thérapeutiques que tu te choisiras ou que tu as déjà choisis.

    Je ne voudrais pas beaucoup parler de moi. Mais je connais quelques peu, ayant eu une mère bipolaire depuis sa jeunesse… (même si on n’employait pas cette terminologie à cette époque). J'ai appris à me mettre à une TRÈS grande distance d’elle, j'en ai payé le prix, et je ne regrette absolument rien. Elle n'a pas réussi à m'engloutir dans sa démence.
    Il y va parfois de sa propre survie…

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    1. Ton éclairage m'est très précieux Alain. Surtout en ce qui concerne la sacro-sainte culpabilité qui, bien que je m'en défende depuis des années, revient vite à la charge dès qu'il s'agit des liens filiaux...
      Parvenir à me persuader que je ne suis pas coupable de la situation, que je ne suis pas obligée d'aller m'enterrer vivante auprès de ma mère, voilà ce qui me motive : tu as raison, c'est une question de survie.
      Quant à ta double question sur ce que je suis ou non en pouvoir de réaliser, elle est primordiale et je te remercie d'orienter ainsi ma recherche.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  35. Mince alors, je viens de trouver une soeur sur la toile ! Misère et peau de banane, ai-je l'habitude de répéter. Remarque mi-figue, mi-raisin. Tiens c'est du pareil au même, entre le sourire et les larmes, entre la compassion et la pirouette...
    Oui, en ce moment, la tête haute, et l'énergie obligée, même si même si. Et voilà, déjà plusieurs fois, ces derniers jours, que les paroles amies : Dis-moi Lou, qui prends soin de toi, toi qui prends soin de ta mamine ? Prends soin de de toi et pense un peu à toi ! Oui, mais pas le droit de s'effondrer, si l'une s'effondre, soeurette aussi. Tenons bon la barre ! Toi et nous. Un jour, un jour, il sera temps de larguer les amarres.
    "Tiens bon la barre et tiens bon le vent, Hisse et ho, Santiano Sur la mer qui fait le gros dos. "

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    1. Il est toujours valorisant et réconfortant à la fois de constater que l'on n'est pas seul à éprouver ce que l'on éprouve....
      Alors, dans mes bras ma ...soeur ? ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  36. C'est tellement difficile cette période deuil, il y a d'abord le fracas du chagrin et puis un tsunami émotionnel qui fait bouger roules équilibres, toutes les certitudes . Oui un moment je crois qu'il faut accepter de lâcher prise, de s'ecouter, de s'autoriser à faillir .... Du courage, des bises et beaucoup de chaleur qui vient du cœur .....

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  37. Pfiou, dur dur ma Célestine. Je n'ai encore rien vécu de tout ce que tu décris et malgré tout je comprends, ou plutôt je ressens ce que tu vis au plus profond de toi et je trouve ça lourd, très lourd.... Et je ne sais que faire pour alléger ton coeur un tout tout petit peu. Courage ma sister...; Ecris encore et toujours, ça aide un tout petit peu. Et laisse toi aller à écrire ce que tu ne voulais pas écrire jusqu'ici. Je t'embrasse.

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    1. Merci mes petites étoiles, Miss zen, et toi ma sister, ma Myo.
      Du fond du coeur.
      C'est lourd mais écrire me permet de prendre du recul, et je vais m'en sortir c'est certain.
      l'optimisme ne m'a pas quittée comme ça, aussi vite !
      je vous embrasse toutes les deux.
      ¸¸.•*¨*• ☆¸¸.•*¨*• ☆

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  38. Je te comprends Célestine.. oh oui je te comprends.
    Mon dabe à moi ça fait 25 ans qu'il s'est fait la malle avec un crabe...
    Ma Maman vacille entre raison et déraison.. un jour avec, un jour sans... Hier c'était sans et c'est ma soeur qui a vu ce sans terrifiant... Aujourd'hui j'ai eu la joie d'un avec et cela m'a réchauffé le coeur.

    Bises solidaires Célestine...

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    1. Merci. Ça me touche que tu comprennes, et que tu sois revenue me le dire.
      Du fond du coeur merci.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  39. C'est difficile d'être en empathie avec nos proches dans la souffrance sans plonger dans leur malheur. Pourtant c'est impératif d'y arriver, autant pour ne pas culpabiliser celui qui souffre, ne pas le plonger dans l'idée de faire le malheur autour de lui. Que pour soi même, il est aussi important de se préserver parce qu'on n'est pas tout seul et que le bonheur de beaucoup de gens dépend de notre façon de faire face au malheur.

    Mon chemin est jonché de pierres....tombales. Je suis passé par tous les états face à la mort: Inconscience, révolte sourde et muette, anesthésie puis enfin acceptation.
    J'ai vu ma mère souffrir de perdre son souffle et mon fils perdre l'envie de vivre.
    Pris dans le vif, c'est simplement insupportable sans accepter que la façon de vivre de chacun, et surtout de terminer sa vie tient du destin individuel.
    Mourir est l'ultime leçon de vie que l'on reçoit et cette leçon n'appartient qu'à celui qui doit la vivre.
    "Tous les enfants jouent en silence au pied du lit, sur le carreau, mais leurs jeux n'ont pas d'importance, c'est un peu leur dernier cadeau ... à la Mamma."
    Je changerais juste un vers: "Et leurs jeux ont grande importance...."
    Oui, celui qui part a besoin de savoir que la vie continue, qu'en quittant ce monde, il n'emporte pas la joie de vivre de tous.

    Pour ta maman, c'est une terrible épreuve d'avoir survécu à son mari. Il est peut-être parti le premier pour l'aider à apprivoiser la mort.
    Mais ça, c'est leur histoire à tous les deux.

    Céleste, laisse-toi porter par le bonheur de vivre, sans la moindre culpabilité et n'oublie pas que le droit d'aînesse est aboli depuis longtemps... Les devoirs d'aînesse ont suivi le même chemin...
    Ti bacio forte Sorellita

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  40. J'avais tellement besoin d'entendre ces mots, Blutchy.
    Et tu les dis avec tellement de justesse et de naturel, que j'ai l'impression, de desserrer un étau autour de ma gorge.
    C'est quand même bien, un grand frère tel que toi...
    merci de tout coeur
    ¸¸.•*¨*• ☆

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  41. Je te comprends bien. Ma mère a eu la maladie d'Alzheimer. Elle ne me reconnaissais plus. Mon père n'a jamais voulu la placer. J'étais fils unique et en âge de partir et de me marier. Ca n'a pas été facile. Si je comprends bien, depuis le décès de ton père, c'est toi qui dois t'occuper de tout. C'est impossible.

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    1. Oui c'est impossible.
      Je crois que je me suis mis la pression un peu malgré moi.
      Inconsciemment. merci de ta sollicitude.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  42. Le roseau plie mais ne rompt pas.
    Courage dans cette tempête

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  43. Déjouer les piégés de la fidélité familiale pas toujours facile, mais nul ne peut faire l’économie de sa vérité… "Il n’y a rien de pire que d’attendre, sans savoir ce que l’on attend"... Ta souffrance telle que tu en parles, correspond à tout ce qui est en attente de révélation, d’expression émotionnelle, de verbalisation écrire, comme tu le dis si bien, ça peut servir à ça aussi. Bon rétablissement Célestine.

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    1. Emilie, Missfujii, merci, vous me donnez beaucoup de courage et d'espoir.
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  44. Je vous comprends parfaitement Célestine!
    Moi aussi, j'ai parfois envie d'être "imparfaite"!
    Agréable année à vous!
    Bisous!

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    1. Merci Mari.Bone année à vous,
      Imparfaite, libre et heureuse ...
      ¸¸.•*¨*• ☆

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  45. Un billet vibrant qui n'est pas sans écho.
    J'imagine la douleur d'alors, et leurs sillons d'aujourd'hui... à retardement je t'envoie mes pensées pour ces moments là, et ceux qui leur ressemblent en faisant des ricochets..

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    1. merci Landrynne
      J'aime toujours découvrir que tu continues à me lire...

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    2. Je t'en prie;
      J'aime toujours découvrir tes mots, et ton parcours. Même si, par petits pas, cela me prendra du temps pour tout voir. Cette denrée si précieuse qui file comme de l'eau entre les doigts..
      Doux dimanche gentille Célestine ♥

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Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.